Rassegna storica del Risorgimento

CARLO ALBERTO RE DI SARDEGNA; DOUHET D'AUZERS JEAN LOUIS DE
anno <1965>   pagina <20>
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Ferdinand Boyer
de; lorsque vous vicndrez à Twin, j'aurai du plaisir à pouvoir vous mon-tier ma petite bibliothèque que je me suis forme moi-mème; j'y ai, peut-ètre, la mcilleure collcction dTouvrages de politique et d'economie publi-que qu'il y ait ici . Ce fut à cette epoque, à la fin de juillet 1819, que commensa la correspondance entre le prince et le comte d'Auzers.
En 1820, il y eut bien des orages dans le ciel de l'Europe des nionar-cMes absolues. Le lor janvier vit le soulèvement de Riego à Cadix; le 9 mars, Ferdinand VII, roi d'Espagnc, jura d'appliquer la Constitution de 1812 et les Cortes ouvrarent leur session. Dans le royaume de Naples, Pepe souleva son régiment le 2 juillet; le 13, le roi jnrait de mettre en pratique une constitution de type espagnol. En aoùt et septembre, le Portugal connaissait une revolution et une conclusion semblables. En février 1820, le due de Berry était assassine à Paris et les ultras revenaient au pouvoir... Le royaume de Sardaigne lui mème n'était pas à l'abri de tonte agitation. Certes la naissance, le 14 mars 1820, du premier nls de Charles Albert, le futur Victor Emmanuel H, semblait assurer l'avenir de la dynastie, mais la majorité des conseillers du roi s'achamait à main-tenir tonte chose cornine en Novant Ott et Prospero Balbo, qui avait ac-cepté, en septembre 1819, de préparer uneréfórme de l'administration et de la justice, dut y renoncer en juillet 1820. Les m6m.es hommes obtinrent, en juillet également, le rappel de l'ambassadcur de France Dalberg; il ac-cueillait trop ouvertement, tout comme le représentant de l'Espagne Bar­dasi, les partisans des réformes chez lui et, comme il avait épousé une de-scendante des Brignolc, grande famille de Génès, il était accuse d'aviver chez les Génois la colere d'avoir vu, en 1814, leur état, indépendant avant l'Empire francais, devenir une province du royaume de Sardaigne. A la fin de 1820, Charles Albert écrivait à Barbania: J'ai bien peur que messieurs les directeurs de notre gouvernement, à force d'en faire, ne rédui-ront des particuliers à suivre l'exemple de ceux d'Espagne et de Naples... .
Les lettres de Charles Albert à d'Auzers n'offrent pas le récit de tei ou tei évènement, mais les réflexions qu'elles présentent s'en inspirent. Ainsi, en réponse à une lettre écrite par le conitele 24 mai 1820, celle-cù1)
*) Nous reprodnisons cette lettre et la attivante d'aprcs les originaux con6ervcs aux Arcldves da Ghateau d'Auzers. L'Institut da Risorgimento à Rome en possedè des copies dont N. RODOUCO tira Ics passages qu'il publia, Op. cit. I, p. 78-79 et 91-92. Le comte d'Auzers les a annotécs toutet deux; on lit sur la première: Réponse ù la lettre du 24 mai 1820. RacamU. et, sur la seconde: Répondu à la lettre (cea troia mots ont 6té ensuite xayee) du 8 juillet 1820. Le pareut du comte dont parie Charles Albert dans sa seconde lettre était le comte Alfred de Saint Chainans, coosin germain de d'Auzers, officior supenenr de la Cardo du Roi, qui avait. contribué a la réprcssion de txoubles qui, ou mois de juin 1820, avaient ou Iieu à Paris pendant la discussion de la loi Électorale.