Rassegna storica del Risorgimento
CARLO ALBERTO RE DI SARDEGNA; DOUHET D'AUZERS JEAN LOUIS DE
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1965
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Ferdinand Boyer
de Genève, mais le plaìsir toujours nouveau pò UT nioi de répondre à une de vos lettres; j'ai bien partagc avrc vous, mon cher Corate, le plaìsir que vous a procure la conduite de votre cousin le Corate de Saint Chamans, d'autaut plus que gràce aux manières fermes que le gouvernement a mon-tré de toutes parts, le calme parait parfaitement rétabli en Franco et fait espérer cju'il sera de durée. Les libbraux ont été bien attrapés de se voir traités ave e la sévérité qui doit accora pagner la justice; depuis long-temps ils cherchaient à se persuader qu'il n'y avait que les princes qui eussent des devoirs à accomplir avee leurs sujets (lesquels ils augmen-taient beaucoup) tandis qu'eux, au contraire, devaient e tre maitres de tout dire et de tout faire; enfin voici une lecon qui, sans étre trop sevère, a fait l'effet désiré.
La France offre un contraste frappant entre les agii ations et les trou-bles qu'offre la capitale et quelques provinces du nord avee les effets prodigieux qu'on prétend que les missions font dans le midi; je ne serais pas éloigné de croire que de meme que les Francais ont commencé la revolution européenne, de méme aussi ils finiront par étre les premiers à donner aux autres peuples l'exeraple contraire; mais je doute beaucoup que si les pesants allemands embrassent une fois le matérialisme et les idées d'indépendanee, ils finissent par devenir un peuple sage et vertueux.
La semaine dernière, m'étant rendu à Gouvon pour demander à diner au Due, je priai ces messieurs de me faire voir de loin le chateau de Bclan-gero; je suis persuade que le séjour vous en sera fort agréable, mais, comme il est loin de Gouvon, j'aimerais autant que la distance fut comme cella qu'il y a du chateau du Due à Carmagnolle ou CavallimOnd; j'y au-rais mon intérét, car vous seriez tout près de nous et j'aurais beaucoup plus facilement le plaìsir de vous voir; en attendant votre retour, écri-vez-moi, je vous prie, mon eber Comte, le plus que vous pourrez sans vous géner, et croycz aussi à ma bien sincère amitié.
Raccormis ce 8 jnillet 1820 Charles Albert .
Cependant la revolution de Naples provoquait les comraentaires du 14 septembre 1820, en réponse à une lettre écrite par d'Auzersle 11 aoùt:
Le Marquis de Cavour que j'ai eu le plaìsir de voir ce matin m'a donne une nouveUe bien agréable, en me disant qu'il avait envoyé vos chevaux à Genève pour vous ebercher, me faisant espérer de ne plus
l) L'archivc do l'institut pour riliutoirc du. Risorgimento a Rome possedè l'originai de ce docament. P. RODOMCO, op. cìt,, 1.1, p. 92-93 cn a domifi un long passage.