Rassegna storica del Risorgimento
CARLO ALBERTO RE DI SARDEGNA; DOUHET D'AUZERS JEAN LOUIS DE
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1965
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Charles Albert et le comte d'Auserà de 1814 à 1821 25
Lorsque Pasquier envoya ces instructions, Turin avait déjà connu des manifestations d'étudiants. Dès le 18 janvier, La Tour da Pin avait reconnu n'avoir aucun contact avec Charles Albert: Je n'ai eu aucun moyen direct depuis que je suis ici de déméler le caractère du prince de Carignan, je ne Fai vu qu'uue fois seule, le jour de ma présentation, qui ne donna occasion qu'aux lieux communs d'usagc. Depuis ce tcmps, quoi-que quelqucs uns de mes collègues aillent le matin chez ce prince, j'ai cru qu'il convenait davantage que je m'en abstienne. Àussi je n'ai pu le voir qu'à la Cour où notre conversation publique n'a roulé que sur la pluie et le beau tcmps. Mais, par les renseignements que j'ai cherché à me procurer sur son compte et dont vous trouverez quelque chose dans mes dépéches nos 16 et 26, vous avez vu que j'étais fort loin de croire à ce prince la nulli té dont il est taxé dans les dépèckcs de mon prédécesseur. Il me semble qu'on pourrait augurer toute autre chose de sa conduite... . L'ambassadeur continuait en décrivant les manceuvres autour de Charles Albert: Les choses qui viennent de se passer ici rendent, il faut étre juste, la position de ce prince extremement difficile; les inalveiliauts... veulent arriver à quelque démonstratiou publique et inusitée eu faveur du prince; ce sera, si Fon veut, des applaudissements, des vivats au théà-tre, et, s'il n'y va pas, dans les rues peut-ètre... Je ne regarde pas non plus comme impossible que des pièges ne soient tendus autour de ce jeunc prince, et ce serait une politique bien digne de PÀutriche... Je sais qu'elle déteste ce prince, qu'elle voit en lui Fhomme que les carbonari mettent en avant comme le seni prince italien qui puisse étre à la téte de la nailon italienne du nord... .
La Tour du Fin, malgré les instructions de Pasquier et malgré son désir de contrecarrer les mcnécs de l'ambassadeur d'Autriche, <c le baron de Binder, un véritable fou... , n'entra pas en relations suivies avec Charles Albert; après l'échec de la revolution, il écrivit le 30 mars 1821: J'ai vu le Prince seni pour la première fois de ma vie dans la nuit de Pabdication... . Et, peut-ètre sans le vouloir, il expliqua ce manque de contacts dans une lettre 1) du 14 mars: Je ne suis pas porte vers lui par aucun entrainement, au contraire, car je crois que nos natures ne sym-pathisent pas... .
D'autre part, La Tour du Pin n'a dit, dans aucune de ses dépéches, de septembre 1820 à mars 1821, Pinflucnce amicale acquìse sur Charles Albert par le comte d'Anzers et celui-ci ne fot nommé et très brièvement présente2) au ministre des AfFaires Etrangères que le 22 avril 1821: J'ai eu
1) JMJ.,f251.
-) Ibid.y tfi 288, fo 54.