Rassegna storica del Risorgimento
CARLO ALBERTO RE DI SARDEGNA; DOUHET D'AUZERS JEAN LOUIS DE
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1965
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Ferdinand Boyer
tort de negliger jusqu'ici de vous parler de M. Danzerà que je sais ccpen-dant avoir eu l'honneur de vous voir. Je le regarde comme un liomme qui, par ses connaissances de l'Etat et des personncs du Piémont, peut étre d'une grande utilité. Son esprit est sage, positif, adapté aux aff'aires et, dans telics cireonstances données, on pourra se trouvcr dans le cas de tirer de lui, extraordinairement, beaucoup de bons avis , H ne fut plus questura, de d'Auzers dans les dépéehes de 1821. Manifestement le comte ne tronva jamais auprès de La Tour du Pin l'accueil sympathique dont l'avaient fait bénéficier d'Osmond et Dalberg. La Tour du Pin demeura à Tnrin jusqu'à la Revolution de Juillet; aucune des lettres des Archives d'Auzers ne fait état de relations nouées entre Pambassadeur et le groupe familial Gavour-d'Auzers.
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Fait étonnant: les archives du Chateau d'Auzers ne conservent aucune lettre qui aurait renseigné le baron Joseph d'Auzers et sa femme sur les évènements de Turin en mais 1821... La peur du cabinet noir sans doute, cette peur que Pon trouve exprimée mème dans les lettres du prince de Carignan. Aussi ignore-t-on les cireonstances et la date du dé-part du comte d'Auzers pò or Paris. Il n'était pas en bonne sante et il avait écrit le 22 novembre 1820 à sa belle sceur Zélie: Les grandes rui-nes vont se consoler ensemble... Vous n'ètes pas bien contente de votare sante, la mienne est assez misérable. Ce qui me tourmente le plus, c'est Pimpossibilité de m'occuper de suite, à cause de mes yeux où cette hu-meur qui me tourmente se porte. Elle est toujours stationnée dans la gorge et sur l'estomac. J'ai épuisé tous les magazins de pkarrnacie; je vais encore essayer du bouillon de salsepareille . A peu près trois mois plus tard, le 2 mai 1821, il écrivait de Paris à sa sceur Augustine: Mon a ine et ma firéle machine ont été si fortement ébranlées par les évènements qui se sont succédés d'une manière eflrayante que j'ai cru ne pouvoir supporter de secousses de cette nature. Actuellement je suis mieux gràee à deux vésicatoires; je prends du jus d'herbes qui me passe assez bien; quand je l'aurai fini, je commencerai des bains soufrés; tu vois que c'est une cure en règie; je n'espère pas détruire cette humeur qui me travaille, mais du moins diminuer son action... . Pourquoi ce valétudinaire est-il vena à Paris ? Il ne le dit pas à sa soeur, pas plus qu'il ne lui parie des évènements de Turin; la crainte du cabinet noir explique encore cela sans doute.
Mais le comte de Pxalormo, ambassadeur de Sardaignc à Paris, informa, par une dépéche du 30 avril 1821, le comte de la Tour, chef du gouvernement sarde, que d'Auzers avait éclairc l'opinion publique en