Rassegna storica del Risorgimento
CARLO ALBERTO RE DI SARDEGNA; DOUHET D'AUZERS JEAN LOUIS DE
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1965
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Charles Albert et le comte d'Auzers de 1814 à 1821 27
Franse, P avait rendile favorable fin prince de Carignan et avait mia en relief la sévérité du nouveau roi Charles Felix dont l'Autriche profitait. U Ainsi donc, spontanément, sans aucun accord préalable avec La Tour du Pin. méprisant les désagréments que p'ouvait lui prodiguer à Turin l'entourage austriacante du nouveau souverain, le cotnte d'Auzers était ve-nu se faire à Paris l'avocat de Charles Albert, à peu près abandonné de tous... Pourquoi? Il y eut à cette demarche courageuse, mais aventurée, deux raisons, semblet-il, l'une humaine, Pautre politiquc. La première fut exprimée par d'Auzers à Charles Albert, exilé à Florence, dans une lettre du 25 février 1822 que Luzio 2> a publiée: Je vous aime, connais-sez vous quelque force ou argument qui ne lui cède?... . Il devait y avoir, en ce Prince Troubadour de vingt deux ans, quelque chose qui avait touché le quinquagénaire sans enfants qu'était Jean Louis d'Auzers...
La raison politique de l'attitude de d'Auzers est présentée dans les Mémoires 3) de Pasquier: il s'agissait essentiellement de la rivalité des in-fluences autrichiennes et francaises en Italie et de l'espoir que les minis-tres de Louis XVIII avaient dès 1814 les instructions au marquis d'Osmond en font foi place dans le prince de Carignan pour faire re-culer les ambitions du gouvernement de Vienne. En avril 1821, Pasquier ree ut du comte d'Auzers un récit des évènements du Piémont dont il fìt état dans ses Mémoires.*) H expose que, si le jeune Charles Albert aban-donna ce qu'il y avait de critiquable dans son ignorance, sa paresse, son impertinence du début, ce changement si heureux était dù à l'influenee d'un Fxangais qui avait su gagner la confiance du prince; dans une cor-respondance restée scerete, il avait su l'éclairer sur sa position et les devoirs quelle lui imposait. Ce Francais, homme de beaucoup d'esprit, s'appelait de Douhet d'Auzers....5) Pasquier ajoute au sujet du comte: Il était reste Francais de cestir et cut voulu que la France exercàt une influence prépondérante de l'autre cdté des Alpes. Il était fort hostile ause Autrichiens et n'avari rien negligé pour persuader à son prince que la France était Palliée naturelle de son pays, Pappili le plus certain de ses droits au trdne. Sous cette inspiration, le prince de Carignan ne tarda pas à partoger les sentiments antiautrichiens qui dominaient à la cour
I) N. Ronouco, op. cit,, t.1, p. 226, n. 16.
a) A Lxrzrro, op. cit., p. 446.
3) PASQUTB, Mémoires, t. 5, p. 179-182 et 187. Paris, 1894.
*) Ibid., p. 181, ii. 1 où Pasquier dlt: Je suis certuni de l'exactitude de ces détaila. J'ai e atre les maina le rficit de M. d'Auzer lui-raòme .
5) Ibid., p. 179. N. RoDGXlCO, op. cit., 1.1, p. 77, a citfr ce passage et craekpxcs autres phrasea où d'Auzers apparali cuinm.fi l'inspirateur des pcnsfes antìautrìehiòiines de Charles Albert.