Rassegna storica del Risorgimento

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Ferdinand Boyer
valions particulières et confidenliell.es sur la situation acluelle du Piémont, ainsi que sur les mesures à adopter dans les circonstances. Decoupé en neuf parties numérotées, très inégales en importance, ce texte emploie les six premières à definir la situation en Piémont: un roi légitime maìntenu en place mais gràce à l'Autriche; des décisions fermes, mais sans un mot pour ceux qui restèrent fidèles; des déclarations sévères, mais sans les pré-cisions nécessaircs pour une juste répression; des iniluences qui pèsent sur le souverain, celle du due de Modène, archiduc d'Autriche, le parti autrichien, la reme, mais aussi la reconnaissancc à la Grande Bretagne de ceux qui, quinze années durant, vécurent en Sardaigne sous sa protec-tion. Or la France, envers qui la masse est bien disposée et dont les in-térèts concordent avec ceux du Piémont les fortes tétes du Conseil et de la Cour le savent bien a vu depuis quelques années baisser son in-fluence et sa considération,.. Pourquoi? Le comte d'Auzers en rend con-pables les diplomates: On doit en ebercher la cause unique dans une marche vacillante, tortueuse et embarrassée. Il est impossible d'accorder la confiance à qui ne rinspire pas. On pouvait capter en méme temps celle de la Cour et celle de la Ville. On a manqué les deux buts: cela arriverà presque toujours lorsqu'on n'arriverà pas précède de connaissances pré-liminaires sur ce pays .
Comment la France doit-elle agir pour s'assurer à l'avenir l'amitié du Piémont? D'Auzers reprend ici le thème, qu'il avait déjà développé aux temps napoléoniens, de l'importance des grandes familles: La ve* ritable boussole de l'opinion publique, écritil, est entre les mains d'une centaine de familles, résidant six mois de l'année à Tuiin et six autres dans leurs terres. Toutes les institutions, les habitudes concourrent à for-tifier la puissance morale de cette oligarchie. Le système d'agriculture contribue encore à augmenter cette force: il est extrémement paternel, très favorable au paysan, mais, par cela méme, il perpétue le patronage d'un seigneui sur un très grand nombre d'individus. Il est donc indispen-sable de connaitre les tenans et aboutissans de ebacune de ces familles. Lorsqu'on aura conquia leur estime et leur bienveillance, on peut se reposer sur elles du soin de populariser en Piémont le gouvernement francais... . Or, continue d'Auzers, le moment est favorable: je dirai méme qu'il est unique..., ne sera plus le méme dans trois mois... . Il estime que les grands coupables de la revolution de mars 1821 échapperont pour la plupart à toutes les ponrsuites et que la rigueur du Gouvernement peserà sur quelques jeunea étudians égarés, sans expérience qui ont été jetés en avant comme les enfants perdus qu'il fallait offrir en holocauste à la divinité du libéralisme... Les plus exposés aux poursuites et aux eondamnations seront une assez grande quantité de jeuncs gens appartenant aux piemie-