Rassegna storica del Risorgimento
CHIALIVA ABBONDIO LETTERE; FRAPOLLI LUDOVICO LETTERE; GIOBERTI
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1967
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50
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50 Ferdinand Boyer
La France, la grande, la généreuse Franca de févrìer est descendue au dessous de ce qu'on jamais pu ètre la Restauration et Louis Philippe, Le marche est fait, fait avec toutes les conditions honteuses et ladies qu'il a più à VAngleterre d'imposer,x) Et vous qui le subissez, vous dont rame honnète et forte de révolte contre les chaines dont on Vaccable, vous craignez jusqu'à ma présence, cor je suis un remordsl
Mon pays est osservi. M ilari est livré aux Croates. Ma fumili e...2) je n*ose y songerl Et puis qu'est'ce qu'une famitte au milieu du deuil universel! J*ai toitt perdu> ma patrie, mes plus chères illusions, et jusqu'à ce bout de canon qui m'avait servi sur les barricades de févrìer et qui, depose chez mon pere, me rappelait les réves sublimes de liberto, de nationalité, de fraternità univer-seUe, d'Etats Unis européens, qui faisaient de cette epoque, hélas! à peine passée et bien éloignée , un autre point lumineux au bout de dix huit siècles aVesclavage.
Les Autrichiens soni partouL lls insultent à la France; Us brulent, détruisent tout et réservent Véchafaud pour ses alliés. Nos princes et VAUemagne soni avec eux, et la France qui ose parler de pacifieation, la France pourrie sous le rógne de la finance, la France perdue dans l'esprit des peuples s'apercevra bien-tot de ce que peuvent ses ennemis.
La France s'était bercée de Vespoir de conquèrir Vamitié allemande. Et VAUemagne s'est moquée de la France; et VAngleterre, offensée par son infi-délitè d'un jour, lui impose la derniére des hontes. Après avoir donne la main au Bourbon, FAllemand lui fera la gràce fy de se retirer des Légatìons et de la Toscane paeifiées et régies par le Pape et le Grand Due désormais ses alliés fidèles. Charles Albert, en ricompense de ses trahisons, de ses intrigues et de ses défaites, aura la Lombardie, si toutefois VAutriche est convaincue que cette province lui coùterait plus qu?elle ne puisse lui rapporter, cor, aujourd'hui comme de tout temps, la vie ou la mori des peuples sont des affaires d'argent. Et bientót la France de févrìer donnera la main aux bourreaux pour contraindre Venise*ì qui tieni encore; et ses vaisseaux viendront s'embosser devant la
*) Frapolli veut sans donte parler ici de la mediatimi franco-anglaise. Il se trompe en attibuant l'initiadve de cette médiaiion à Palmerston; elle fui. en réalité, proposée par Bastìde au Chef du Foreign Office le 18 juillet 1848 comme une mesure susceptible d'aìder la Sardaigne, dont l'arance était immobilisée près de Custoza et dont le roi et le ministre Pareto repoussaient violemment Faide armée de la Foranee. Cf. F. BOYER, Charles Albert et la Seconde République de jidn à aoùt 1884, dans la Rassegna storica del Risorgimento, Gct-Déc. 1963.
Le rappel que Frapolli fait ici de sa participation à la revolution de févrìer à Paris ce qu'avait signalé le National du l"r mai, empSche de croire à l'affirmation de M. JASZAY, art, di. Lo scoppio della rivoluzione di febbraio lo trova in Toscana intento* dietro suggerimento dello Humboldt, ai suoi lavori di geologia .
2) Lorsqu'en novembre 1848, Radetzky frappa de fortes contributions les biens laissés en Lombardie par certains nieneurs du Gonvernement Provisoire, ceux de Frapolli furent taxés pour 20000 lires.
8) n réalité, Basti de fit de la pénélralion des troupes autriebiennes dans les Legatioua un casus belli et Vienne ordonna le retroit des soldatB du general "Welden.
*) II n'en fot pus ainsi, et nona lo montrerons dans une proohalne elude. Si Palmerston vonlait que Venise se rendi t sans tardar aux Autrichiens, Bastlda soutìnt de son mieux la résistance menée par Daniel Manin et chercha à l'aire donner le statuì de Ville Libre à la ciié des Doges.