Rassegna storica del Risorgimento
CHIALIVA ABBONDIO LETTERE; FRAPOLLI LUDOVICO LETTERE; GIOBERTI
anno
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1967
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55
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Ecriis et parale g Vadresse de la Franca (1848) 55
énergiques en Italie: Vindépendance et Vun'aé. Il ne s'agissait pas seulèment de faire la guerre, mais de bien persuader qu'on la voulait, et qu'on ne s'accom-moderait jamais de Voccupation autrichienne. Les esprits ardents se soni accou-tumés à la pensée qu'on leur refuserait cette satisfaction et se sont persuadés qu'a la manimise foi qu'ih supposaient au Gouvernement il n'y avait à opposer que la violence.
De là ce qui est arrivé à Rome et à Florence. A Florence tout est venu de la faiblesse du ministère, mais Guerrazzi est un homme d'Età* et il cherchera più tòt à renforcer te gouvernement qua Famoindrir. A Rome, le Pape n'a rien à se reprocher que de n'avoir pas su se séparer entièrement d'hommes qui le com-promettaient; quant à lui, c'est le plus noble coeur que je connaisse; il n'a que de bonnes inspirations et il ne lui manque que des hommes pour les mettre en oeuvre. Rossi était le seul qui en jùt capable. relais son ami et je connaissais toutes ses pensées; elles n'avaient que finterei de VItalie pour bui et il les eùt réalisées, au grand bénéfice de notre pays, s'il eùt vécu. En trois ans, il eùt régé-nére VEtat Romain, et lui seul pouvait mener à bien Ventreprise de l'union de l'Italie. J'en étais si sur que fai voulu le faire venir ici, sachant que le Piémont pouvait seul lui donner la force nécessaire, pour réaliser ses projets, qui ha manquait aillcnrs. Je sais du reste qn'il a toujours resistè à Guizot et qu'il lui a donne les meilleurs conseits relativement à l'Italie. Maintenant on ne sait que faire à Rome et, tant que le Pape n'y reviendra pas, les affaìres de notre pays seront en souffrance. Marnioni n'est pas un homme pratique et il est menacé par le Prince de Canino et Slerbini qui sont aussi peu honnétes qu'incapables. Si Mamiani leur cède, notre politique sera fort compromise ici, car le mouvement qui le renversera et qui intronisera la République à Rome, fera le tour de Vita-He, comme celai qui a mis Guerrazzi et Mamiani au pouvoir, et nous nous trouverons en butte à ce mouvement qui nous renversera à notre tour.
Quant à moi, fy resisterai tant que je pourraL Je n'ai pris le pouvoir que pour preservar la Maison de Savoie du danger qui la menace; elle n'avait d*autre parti à prendre que la réaction ou la guerre, et la réaction ménte ne l'eùt pas sauvée parce que le mouvement eùt été plus violent qu'ette dans laute l'Italie et dans le Piémont méme. Mais après moi, si Von ne me soutient pas dans l'oeuvre que fai entreprise, il n'y aura qu'un ministère Brofferio qui soit possible, et il amènerait la chute de la monarchie. Dévoué que je suis à elle, je farai tous mes efforts pour empécher ce resultai, et fespère que le parti conser-vateur le comprendra et ne me sera pas trop /tostile. Quant à moi, je ne veux rien faire qui lui donne des craintes pour la royauté. Je crois la guerre néces-saire, mais je né la ferai que quand Vétat-major de Varmée m'aura donne l'assu-rance qu'ette est possible. Je ne repousse point la médiation, je lui laisse prò-duire ses effets. Si elle rèussit, nous en accepterons avec reconnaissance les résultt; si elle échoue, nous n'aurons point à nous reprocher de l'avoir entra-vée. Mais je n'en espère pas grand chose et je ne me fie qu'à nos propres res-sources. Toutefois je suis plein de reconnaissance pour la médiation, convaincu que je suis qu'ette nous a donne le temps de remettre Varmée dans une situa-tion meilleure et en état de rentrer en campagne.
A cea explicntions, Boia le Corate ajnula un commenlaire qui precisai il la pensée de Gioberti:
/e sopprime, dit-il, mes interlocutions que l'esprit de mes précédentes dépéches vous fera facilemenl presseniir et qui amenuient successivement les explicatUms qui précèdent, mais je n'ai pu m'empécher de dire à M. Gioberti