Rassegna storica del Risorgimento
BOSSI CARLO; PIEMONTE AMMINISTRAZIONE 1800-1802
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1969
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Carlo Bossi et le Piémont
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sarde à Gènes, auprès du Roi de Prusse et du Tsar de Russie, à Venise et enfili auprès de la République Baia ve, avait accepté, au lendeniain de rabdication du. Roi de Sardaigne Charles Emmanuel Di', d'entrer dans un gouvernement provisoire patronné par le Directoire. Bossi parali avoir été prof ondcment gagné par les thèses réformistes du Sièele des Lumières et, manquant curieusement, comme Fa bien montré Giorgio Vaccarino, du sentùnent nalional qui anima l'Italie du Risorgimento, il admit très vite que la meilleure solution politique, pour ses compatriotes, était de s'unir à la Franco. H fut de ceux qui vinrent apporter au Directoire le voeu d'union exprimé par un vote populaire en Pie* monU1) Au printempB de 1799, lorsque les soldats austro-russes de la Seconde Coalition vinrent jùsquà Turin, Carlo Bossi se réfugia à Paris, se tenant a Pécart des affaires publiques, à ce que flit la notice signée C. B....: Il ne vit que deux fois, et en audience publique, le Premier Confini, doni il était parti-culièrement connu,2) et ne voulut recevoir ancun des secours accordés par le Gouvernement Francala aux réfugiés italiens... . li est bien difficile de. croire a cette attitude réservée lorsqu'on lit la lettre, écrite le 18 mars 1800 par Bossi à Talleyrand et découverte par Giorgio Vaccarino aux Archives des Affaires Etran-gères à Paris.
Après Marengo, un gouvernement provisoire étant installò en Piémont, Bossi fut nommé ministre plénipotenliaire à Gènes. Il n'entra pas en fonctions car il fut appelé à siéger dans la Commission Executive à Turin par Jourdan qui, plus tard, le 27 messidor an 10 (16 juillet 1802), rappela les circonstances au ministre de l'Intérìeur Cbaplal3) : Lorsque je suis arri ve en Piémont, j'y ai trouvé troia partis bien (listineis: i'un en faveur du Roi de Sardaigne, Fautre en faveur d'un gouvernement indépendant et le troisième en faveur de la réunion du Piémont à la France. Les places les plus importantes étaient occu-pées par des hoimnes du deuxième parti: ces bommes étaient entièrement contraires aux vues du Gouvernement Frangala... , Jourdan dit avoir constate, notamment pour l'entretien des troupes Irancaises en Piémont, que ces gou-vernants se refusaient obsiinément, sous prétexte d*insuffisance de raoyens,
i) Yoir dans C. CANTÒ, Corrispondenza di diplomatici della Repubblica e del Regno d'Italia (J796-1814), pp, 170-172, la lettre de Luigi Bossi, envoyé de la République Cisalpine à Torin* datée du 18 plnvioBe an 7 (6 février 1799). Ce milanais estimali fort Carlo Bossi, che io conobbi molto in Germania ed a Venezia o che pieno di letteratura e di cognizioni politiche, versato sommamente negli affari, è forse il solo abile diplomatico che in oggi abbia il Piemonte... Luigi Bopsi que* stionna Carlo- Botiti à son retour de Paris et! en obtint des cxplications sur sa conduite. Après avoir mentre que tool en Piémont était voulu et réalisé par Ics Franoais, que les ebarges y étaient écrnsantes, Carlo Bossi ajouta: In questo stato di cose noi abbiamo creduto di promuovere l'unione alla Francia e di condurre anche se è possìbile il popolo n domandarla, Non' :é che noi amiamo meglio di essere francesi che non italiani .,-, mn noi facciamo questo discorso : o è determinato, da chi ha la facoltà di volerlo, che siamo uniti alla Francia, e noi lo saremo forse più presto ed avremo II mònito d'aver domandato questuinone, o non lo saremo, e l'averla domandala sarà sempre per noi un titolo che ci meriterà qualche riguardo nella durezza delle circomanzo nelle quali ci trovillino ->
2) En 1797, BOBBI fut, pendoni pltiBJcurs moia le: repreHcntant du Roi do Sardaigne auprès du general Bonoparte avant la signature du trailo de Campo Fonino.
3) Paris, Ardi. Nat. F-le?77. Cfr. F. Borea, VEnprìt public au Piémont en fan X et Fan XI, à paraitre dans la Ravue de l'Imiìtut Napoiéon.