Rassegna storica del Risorgimento

BOSSI CARLO; PIEMONTE AMMINISTRAZIONE 1800-1802
anno <1969>   pagina <46>
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Ferdinand Bayer
à tontes les demandes que je leur adressais. Je m'aperciis bientot que cet élat de ehoses ne pouvail pas se prolonger sans de graves incouvénients et, de con­cert avec le General en chef de l'Armée d'Italie* je piagai a la lete de l'admi-nistration dn Piémont des boni in es entièrement dévoués au Gonvernement Franca is. Ce changement fut approuvé par le Ministre des Relations Exlérieures avec qui je correspondais .
Les nouveaux gouvernants, continuait Jourdan, voulurent répondre à la confiance du Gonvernement Frangala. Hs nrent des réformes. ila exigèrent des sacrinees de lenrs concitoyens, ils se prétèrent à tontes les demandes que je leur fis en favenr de l'armée francaise, et, par celie conduiie franche et ìoyale, ila s'attirèrent rinimitié des deux parlis opposés qui, depuis, ont constamment fait tous leurs efforts pour les rendre odieux et dénatnrer les principes de leur administraiion. ... Hs ont acquis des droits à la hienveillance dn Gonvernement Francois. An surplus, aucune réaction n'a été exercée sons lem* administraiion. Les divora partis ont été également contenus sans avoir reeours à des mesures violentes ou odieuses... .
Pendant plus de vingt mois, Carlo Bossi exerca, avec Carlo Botta et Carlo Giulio, un ponvoir réel: ce fut le Governo dei Tre Carli,. De Bossi, Buchon écrìvit plus tard: Il était impossihle de vivre dans son intimité sana admirer sa profonde intelligence et ses excellentes qualités, déguisées sous des formes parfois négligées et peut-ètre un peu saccadées. Il réunissait ce qu'on ne trouve que dans les hommes dn Midi, une imagination ardente et feconde avec une. logiqne sevère, des déductions tontes maihématiques et une fermeté inébran-lable dans l'action... . Àu début de Fan 11, Pierre Laboulinière, secretaire general par interim de la 27e Division Militaire, qualifiait Bossi de littérateur, poète et philosophe, rappelait son passe de diplomate et ajoutait: Le Citoyen Bossi est d'un caractère décide, mais un peu irascihle; il a beaucoup de talens, snrtout pour la diplomarle...; il est probe .
Il semole bien qu'il n'y eut pas de henrt enire Bossi et le general Jourdan qui assistali anx délibérations que présidaient les trois Carlo, chacun à son tour. Mais Carlo Bossi était le plus important des trois et cela lui valut d'ètre, par deux fois, envoyé- en mission à Paris. Ce fut d'abord, à la fin d'octobre 1800, lorsqu'O alla s'informer des intentions du Premier Consul après Varrete du 20 fructidor an 8 (septembre 1800) qui donnait, à la République Ilalienne, No-vare et sa province, prises un demi-siècle auparavant au Milanais autrichien.3)
Bossi, lii-on dans la notice signée C.B. que Buchon a copiée, saisit Tocca* sioo d'aller réclamer en personne contro le décret... Il était près de in inuit lorsque M. Bossi arriva à Paris; il se rendii chez le Premier Consul qui, quoique déjà conche, le fit entrer. Connaìssant son caractère et sa discrélion, Bonaparte ne fit ancone difficulté de Ini révéler ses pensées.,. . Le Piémont était, pour la France, une lète de pont en Italie; il deviendrait francais par la vieto ire ou par les négociations... . Bossi promit le secret là-dessus à Bonaparte, mais,
1) Dans CANTI*, op. evi., pp. 178-182, Petrvoyé de la République Ilalienne n Tnrin, Venturi, dit que Carlo Bossi nvait l'espoir de Eaire suspcndre Pexécuiion du décret. espoir qui fut déco. En fait, Luigi BOBKÌ avait fait eavoh*, dès le 18 pluviose an 7 (6 féveier 1799), oux goavernanta de la République dite alors Cisalpine, quo Carlo Bossi admeuait la rétrocession de Novare poarvu que; le Piémont ne formai pas une république ìsolée (CANTÒ, op. cfc, p. 173). II falln.it donc savoir, en octobre 1800. comment Bonaparte envieagealt l'avenir du Piémont.