Rassegna storica del Risorgimento
ARCHIVIO COMUNALE DI TOLFA
anno
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1969
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pagina
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697
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Libri e periodici 697
Risorgimento Uulien de 1815 à 1830, voici un livre qui enrichit sìnguiìèrement noe con* naissanccs historiques, gràce à sa première partie surtout.
Avani de le composer, H. F. Imbcri a In et confrontò Ies historìena de la Re-stuuration qui l'avaient vceue, la presse francaisc du temps ainsi que la Gazzetta di Lugano et l*Edhnburgh Review, beaucoop de Mémoires et de Correspondances de per* sonnages de l'epoque, et meme certains romans qui annexèrent à lear fiction des elemento d'actualité, en un mot tona les écrits qui ont pu aider Stendhal dans sa prise de consrience polilique. L'auteur a consulte aussi les historiens du Risorgimento nos contemporains. Itali ens le plus souvent, et il a menti onné spécialemenl dans sa bi-bliographie la Rassegna Storica del Risorgimento. Cet effort d'informatìon étendue s'accompagne d'une connaissance approfondie de l'oeuvre dTEl-enry Beyle.
Cela nous vaut un groa volume, découpé en cbapitres et sous-chapitres multiples dont les titres orientent nolre attenlion, un gros volume dont le texte s'appuie à tout instant sur des références précises, plusieurs ceniaìnes, un gros volume dont les phrases, souvent brèves, alertes, avec des mots qui frapponi ou qui font image, mènent le lecleur à travers une enquete difficile.
Au début, cette constatation : L'Italie n'avait pu traverser impunément la pèriode qui va de 1789 à 1815 ; maintenant elle découvrait, précisces. impéri euses, ses aspirations à la liberté. Comme par un jeu de bascule, la Restauration snscitait le Risorgimento . Ce besoin de liberté prit des formes diverses; de là le premier Ulte du volume Les metamorpkoses de la Liberté, qui peut intrìguer un bistorien.
Au printemps 1814, Stendhal, jusque là fonctionnaire imperiai, mais sans l'àme d'un grognard, laissé sans emploi par la monarchie restaurée en France, passa en Italie: la vie à hon marche, l'assurance d'y goùter des joies artistiques et l'espoir dV fréquenter de jolies femmes IV altiraient. Mais il y fut, malgré lui, place devant les problèmes politiques et fut amene à comparer constamment sur ce point la France et l'Italie.
En Piémont, en Toscane, à Milan, à Rome, il jugea les restaurations avilissantes, inaptes à créer et à durer, comme en France. Ses préférences allèrent à l'Empire napo-léonien, glorietcx et innovateur. Ses vues politiques transparaissent dans son Bistoire de la Peinture en Italie, en 1817. 11 poursuit son enquete sur les chances de la liberté dans l'ouvrage Rome, Naples et Florence (1817). H. F. Imbert, dans les chapitres inii-tulés, l'nn: Composantes étrangères et nationales de Vesprit risorgìmental, et l'autre: Des chances de Vopératìon du départ, souligne ce que Stendhal atiribua au despotisme éclairé de I'Antriche en Lombardie avant 1789, aux penseurs milanais du XVHI" siede, à Alfieri, sans oublier la pari que, sans le savoir, prit Napoiéon à In naissance en Ita* Re d'un idéal de liberto et à la transformation de la société et de ses aspirations. L'opération du dcpart , e'est la renaissance polilique et morale de lltalie, grand problèmc auquel Stendhal consacra tous ses regards, toutes ses pensées.
Dans son Rvre IV, Les espérances de l'Italie, M. Imbert débute en rappelant les intentions de Bey]e, annoneées au directeur de l'Edinburgh Review: indiquer cl'état des tetes et des coeurs en Italie, la force du ressort et le sens dans lequel il est dirige. Ses réflexion seront ceUes d'un polilique- elles ont été souvent reprises par les historiens. Beyle a, dans sa correspondance, jugé avec impartiaRté les gouveraants milanais, piémontais et romains, mais l'écbec des lentatives constitution* nelle à Naples en 1820 et à Turin en 1821, l'incita à la patience, surtout apres son expulsion de Milan.
De 1821 a 1829, date de piiblicatìon des Promenades dans Rome, Stendhal, rentré à Paris, garda une certame reserve sans s'impoger un silencc total sur la polilique en Italie dans ses écrifs du moment, que M. Imbert analyse attendvement (p. 280 à 324). Enfin, dans les Promenades, coté des emprunts à des livrea antérieurs, dont les siens propres, Stendhal prétond déterminer la nature d'un despotisme, celui du Pape, et les condilìiong de la liberté dans l'Etat pontificai; i] critique impitoyablement les Sonverains Pontifes, devenus monarques temporelSf piètre politiques, adversaires constante do Bisorgimenfo>.