Rassegna storica del Risorgimento

Edouard Benès. Octobre 1917
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Il est vrai que Bissolati décrit par Benès comme le symbol e du ju.squ'au boutisme après avoir exprimé à Benès ses eraintea quant au penrhant de l'Angleterre à maintenir l'empire des Habsbourgs, avait recu de l'iiomme d'Élat britannique celie réponse qui comportai t un verdi et sans appel: L*An-triche a f ait trop de mal au monde pour qu'il soit nécessaire de la sopprimer . Toutefois, cornine le notali Benès, celle déclaration était postérieure aux négocia* tions avec Sieste de Bourbon et precèdali de pen les pourparlers dn marécbal Smuts avec Mensdorf-Pouilly au mois de novembre 1917 à rinitìative de Lloyd George lui-mème ,
Par conséquenl, les circonstances qui ont engendré le document ont évi-demment mis leur empreinte sur son contenu. Si dana les 7 premiere chapitres,*) consacrés surtout à l'historique du mouvement de libération du peuple tcbécoslo-vaque durant la guerre au slade de ce mouvement à l'automne de 1917 et au rote futur de PÉtal tcbécoslovaque comme base contre l'agression allemande le caxactère polémique est en quelqne sorte indirect, aHusif. dana le chapitre 8 réservé a l'opposi tion aux plans de fédéralisation de l'Autriche-Hongne, l'at-taque contre les milieux qui ont émis de pareils plans est ouverte et catégorique, ce qui n'empéche pas Félégance sobre d'une argumentation scientifique.
L'historique des plus de 3 ans du mouvement de libération dans la conjonc-ture de la grande guerre, exposé dans les premiers 5 ebapitres du mémoire contient des épisodes et des informations, plus ou moins connus; nous esiimons quand méme utile d'en rappeler quelques-uns, aussi bien pour les nécessités du conteste que pour rendre hommage à la mémoire de ceux qui, quoique enebainés, ont trouvé dans leur esprit et dans leur coeur la force d'affronter l'ennemi dans ses propres rangs. Sous la piume sobre d'Edouard Benès apparali ainsi la suite tragique et héroì'que d'événements du grand drame bistoriqne au milieu desquels est née dans le sang et la douleur, donc avec le surplus de légilimite conférée par la souffrance des propres efforts la liberté nationale de la nalion tchéco-slovaque et son Étai indépendant.
Nous voilà donc devant les moia de l'élé et de l'automne de 1914. ceux de l'ànnée 1915, au cours desquels le peuple tebèque, appelé sous les armes par ses oppressemi, a dit un non! catégorique à la guerre qui lui avait été imposée. Les démonstrations de la population et des soldats de Pilsen, les suites sanglantes de la mulinerie du 8' régiment de la Landwehr tebèque (recruté dans les environs de Prague); le refus du 11* régiment de Pisek de lutier contre les Serbes, suivi de sa décimation à deux reprises et de l'anéantissement de ses restes par le feu de l'arlollerie; le massacro du 36" régiment de Mlade Boleslav, mutine dans les ca-sernes et l'anéantissement du 88" régiment lequel, voulant se renare dans les Carpathes, tombera sous le feu croisé de la garde prussienne et des honveds (ter-ritoriaux hongrois); la reddition, à une demi-beure seulement de son arrivée sur le front de Galicie, du 35* régiment de Pilsen et le massacro de ses restes qui n'avaient pas réussi à franchir la ligne du front; enfin la reddition tragique du
') 1. La Tcbécoslo vaquie et la guerre; 2. La politique tcbécoslo vaque pendant la guerre; 3. Le mouvement tcbécoslovaque dans le pays alliés. Son organisaUon; 4. L'ac­tion xnili taire tcbécoslovaque dans les Paya AUiés; 5. L'aspect politique et diplomati que de l'action mi li taire tcbécoslovaque; 6. Le programme tchécoslovaque; l*État tebèque indépendant en tant que base de la barrière antigermanique et l'obstaclo principal à la réalination du pian pangermanique; 7. La position internationale de la Bohème indépendante.