Rassegna storica del Risorgimento

BENES EDVARD; CECOSLOVACCHIA STORIA 1915-1917
anno <1971>   pagina <80>
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Matei Joncscu
28" régiment icbèque de Prague voilà UD tableau suggestif à l'aide duquel Benès prouvera qu'au début de l'année 1916, des 600.000 Tchécoslovaques envoyés au début de la guerre sor le front, plus de 360.000. donc environ 60 se trouvaienl déjà dans les canips de prisonniers des Alliés. (Certains d'entre eux feront ensuite partie de l'héroYquc division serbe qui se couvrira de gioire à l'autoinne de l'année 1916, en combattimi aux cótés de l'année roumaine contro les troupes bulgaro-allemandcs sur les front de la Dobroudja). La véritable état d'esprit des soldats tchécoslovaques permei de conciare que, selon les propres paroles de Benès vers le mois de mai 1915, les Tchèques, après dix moia d'ef-forts incessants, avaient fini par désorganiser complètement l'année autri-chienne , ce qui determinerà les Àllemands à prendre le commandement des armées anstro-hongroises. A partir de ce moment dit-il les redditions en masse devinrent impossibles.
Dans lea chapitres suivants du mémoire, consacrés à revolution et au stade du mouvement politique pour l'indépendance à l'intérieur du pays et à l'étran* ger durani les années de la guerre, Benès relève certains l'aite qui méritent d'ètre mentionnés. Il afnrme par exemple, textuellement que le mouvement ne comprend pas des partis politiques differente mais qu*il est parfaitement homogène . L'action écrivait-il - est unilaire, homogène et dirigée en complet accord avec le Comité Révolutionnaire de Bohème . On a réussi l'organisation sans aucun pouvoir exécutif ajoute-t-il afnrraation dont on peut déduire le haut degré de la conscience de ceux qui dirigeaient et sur toni de ceux qui étaient dirigés, l'adhésion volontaire, consciente des masses, le caractère démocratique, populaire, patriotìque du mouvementJ) Quelle que soit l'acception donnée par l'auteur à l'expression action homogène , il nous parait clair que l'unite de toutes les forces politiques progressistes de la société tchécoslovaque dans la lutte pour l'indépendance nationale, n'éxcluait pas la possibilité qu'après la réalisation de cet objectif majeur, les couranis et les tendances différentes existant au sein de la nation se manifestent diversement dans les problèmes de la construction intérieure. Au demeurant, les réalités tchécoslovaques d'après guerre ne font que confirmer cette interprétation et cette explication supplémentaire. Mais en 1917 Benès ne pouvait pas faire cette nuance et n'en sentait pas la necessitò, du moment que tous les patriotes tchéco­slovaques, quelles que fussent leurs opinione politiques et Ieurs conceptions, étaient réellement unis dans lem* idée et dans leur action tendant à l'édification de leur État indépendant et de faire s'écrouler les murs de l'empire dualiste.
La base matérielle, économique, du fulur État tchécoslovaque évoquée ensuite par Benès, faisait prévoir qu'en dehors de la désorganisation de l'armée et. en general, de celle de la superstructure austro-hongroise, l'indépendance tchèque ne nianquerait pas d'entraìner également la désorganisation économi­que de la monarchie du moment que la Bohème, à elle seule, procurait 54 des céréales de la Cisleitfaanie, 83 de la production du charbon, 60 do la production métallurgique et textile et 95 de la production de betterave de la monarchie, Les pays tchèques produisaient annuellement 374 kg. de céréales
i) C'est sur une ielle adhcsion qa'éluii fornice, par exemple, l'action d'organisaiion des prisonniers, mais surtout la perni iasion comme le montre Benès obicnue par Milan Stefanik aa moia de join 1917 da président Wilson de recrutor dea soldats parmi lea Tchécoslovaques des Étuis-Unìs qui n'étoisnt pas naturalisés américains, aussi bien Sgés de moina de 30 ans qtrau-dessus de 20 ons.