Rassegna storica del Risorgimento
BENES EDVARD; CECOSLOVACCHIA STORIA 1915-1917
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1971
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Mutai Jonescu
federaliste antigermanique. Lea AUiés doivent satisfaire. au moina en partic, Ja Serbie, la Pologne et la Romanie aux lépens de l'Auttlche-Hongrie, de sorte qu'il resterait à l*intérienr des frontières de l'Autricbe-Hangrie dite federale, 20 millions d'Allemands et de Hongrois en présence de seulement 10 millions de Tchécoslovaques; dans cotte situation de prépondérance des anriennes na-tions doniinantes qui pourrait croire sinrèrement, après celle terrible guerre, que les Allemanda antrichiens et les Hongrois, ayant fatalement des intérèts rommuns avec l'AHemagne da fait de leur position géographique, marcberaient nn jour contre TAllemagne?
En quatrième lieo, Benès croit qu'un bloc polono-tchécoslovaquc et nn bloc balkanique apaiseraient les craintes des petits Etats slaves d'Europe Centrale face à l'hégémonie allemande.
Jusqu'ici Benès n'indiquaii que vaguement les auteurs des plans tendant à sanver l'empire des Habsbourg BOUS le couvert de la fédération. Il fait main-tenant une parenthèse et appello par leur nom les forces socio-politiques qui se cacbent derrière les plans de fédéralisation. Les voici:
L'Église. qui désire sauver l'Autriche-Hongrie en tant qu'État catho-lique; les fìnanciers internationalistes > qui se lancent au secours de l'État dans lequel ils ont place leurs capitarne; enfin, les amia et les relalions person-nelles de certains bommes poliliques d'Oecident avec l'aristocratie et le monde politique de Vienne et de Budapest.
Les considérations concernant l'Europe en general sont accompagnées dans rargumentation de Benès d'une intéressante présentation des raisons spéciales, propres aux Tcbécoslovaques, qui les déterminent à s'opposer à la fédéralisation.
Les régions tcbécoslovaques étant les plus riebes de la monarchie, ils ne continueront pas seulement à subir le traitement inégal de fournisseurs d'argent et de biens aux oppresseurs, mais, après la guerre, cet esclavage, méme dans une Autrìcbe fédéralisée, sera encore plus accentuò, l'Empire se trouvant ebargé du fait de la guerre, d'au moina 100 milliards de dettes Demeurant dans le méme Etat avec ceux-ci (les Allemands et les Hongrois - n.n.), les Tchécoslovaques ne pourront d'au cu ne facon se soustraire aux conséqueuces désastrueuses de la banqueroute generale de cet Etat fédéraliaé. Pourquoi de* vraient-ils étre ainsi punis, sana étre fautifs? .
Ajoutons, en passant, que rette prévision de Benès, s'est avérée absolument exacte plus tard, dans le sens que l'Autriche réléguée dans ses frontières nationales et privée des ressources des régions tchécoslovaques a finì par étre déclarée insolvable pour le paiement des ses dettes de guerre.
Benès poursuit en s'en prenant à la structure medievale de l'Autricbe-Hongrie et montre que les cinq puissances qui la dominent (la dynastie, l'aristocratie allemande et hongroise, la buraucratie allemande et hongroise, l'Église au servire de l'État policier centrai et l'armée gerrnano-hongroise) sont toutes des ennemies jurées de la nation tchécoslovaque. Le peuple tché-coslovaque est antidynastique et absolument démocratique, n'ayant pas d'ari-stoeraiie nationale; il n'a pas d'accès à l'administration centrale et aux postes importantB de l'armée . Benès exclut la possibilité d'une revolution sociale profonde s'étendant à tout l'Empire; il esilino, en revanche, que la réalisation de l'indépendance supprimera d'un seul coup l'esclavage politique et social et re-présentera une grande revolution démocratique . // était fermement con* vainoti que les cinq puissances médiévales auraient certainement survécu au