Rassegna storica del Risorgimento

BENES EDVARD; CECOSLOVACCHIA STORIA 1915-1917
anno <1971>   pagina <83>
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Edouard Benès. Octobre 1917 83
processus de fé.déralìsation. Voilà donc l'idée de liberatimi nalionale érigée en conditimi fondamentale, sine qua non, de la revolution bourgeoise democrati­ci uè et du prò grès social.
L'État tchécoBlovaque prévoyait Benès avec clairvoyanre sera un Étai démocralique moderne-modèlc, très fort au poinl de vue économique et intellcctuel, n'ayant pas de noblesse et vivant selon les traditions democrati-ques de son histoire nationale; ayant un nombre plus que suffìsant d'admini-strateurs, d'ingénieurs, de médecins, de professeurs issus du peuple, il pourra comniencer à fonctionner dès le lendemain. Le regime qui sera préféré par la majorité ecrasante de la population, sera le regime républicain, les sentiments du peuple étant entièrement antibabsburgeois et antidynastiques . Les Tché* coslovaques n'ont pas plus de confiance dans la dynasiie, que dans les senti-ments des Allemanda et des Hongrois. Ils ont déjà fonde une fois avec cesi deux nations la confédération de 1536 qui a fini par l'épisode de la Montagne Bianche de 1620.
Songeant certainement à la future et la plus probable de toutes les unione régionales, Benès s'élève contre l'injustice qui serait l'ai le aux Yougoslaves et aux Roumains par la fédéralisation de l'Autriche-Hongne état qui se mettrait de nouveau un jouc au sèrvice des plans pangermaniques.
Evidemment, un coup d'oeil sur le mémoire et surtout sur les passages qui présentent les perspectives, la future phisyonomie socio-économique et politique de l'État tchécoslovaque, exprime clairemcnt les convinctions d'un homrae poli­tique avec une conception qui ne depassera certaines limites.
La luminosi té excessive, non dépourvue d'une tendance idilisante sur les perspectives, tronve son explication dans le caractère conjoncturiete du mémoi­re, dans son caractère de plaidoyer.
A l'epoque où il concluait son mémoire avec ces idées, avait lieu au Hyde-Park Hotel de Londres la rencontre bien connue entre Benès, Take Ionescu et Nicolae Titulescu.]) C'était un moment difficile, excessivement dif­ficile. Mais les troie exprimèrent Ieur foi inébraulable en la victoire et en méme temps leur décision de suivre après la guerre une politique commune en Euro­pe Centrale. C'était une politique dont les éléments étaient devenus pour Benès un credo: Résìstance à la guerre! Rejet de tout imperia lisine, de tonte espèce! Fidélilé aux traités! Décision de défendre jusqu'au boni l'État national, de Iutter eans conipromis contre le retour des ambitions de famille et de race, lesquelles ont déjà cause la plus terrible des guerres! Et re prèt à collaborar avec tona les voisins! . 2I
La fìdélité avec laquelle la Roumanie et la Tchécoslovaquie ont poursuivi de tels objectifs, durant presque denx décennies, a engendré une identità rare-meni rencontrée dans la pensée politique, identité que Nicolas Titulescu se sentali ohligé d'invoquer à l'occasi on du 50e anniversaire de Benès, par les pa-roles suivantes;
Sur le fond des problèmes nous somrnea arrivés à penser de facon iden-tique. A tei point que, souvent, soBieités par la presse de dire notre opinion, il nous est arrivé de nous adresser, tout naturellement, l'un à l'autre en ces termes: diles-leur vous pe que je pense! .3) Bucarest MATEI JONESCU
3) EDOUARD BENÈS, op. ciu pp. 102-105.
*> Edouard Benès et Ut Petite Entente 1884-1934t Prague, 1934. p. 61.
S.) Ibidem, p. 136.