Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA POLITICA ESTERA 1860-1861; GAETA STORIA 1860-1861
anno <1972>   pagina <249>
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L'escadre franqaise à Gaète 1860-1861 249
Tinan lìt ce qui lai étaii ordonné. Assiégeants et asaiégés cessèrenl le feri à la fin de l'après midi du 8 janvier. L'aniiral eut de la peine à régler les condì* tions de la suspension d'armes, mais il y parvinL.
L'armistice accepté. Francois II allait-il qnitter Gaète, cornine le souhaitait Napoléon HI? Il apparut bien vite que non... Du 11 au 13 janvier 1861. un télégramme chiffré et trois lettres confidentielles du ministre a l'aniiral expri-mèrent les intentions de l*Empereur et les actes de courtoisie consenlis à Fran­cois H. Àinsi on lii dans le télégranune du 11: Dès rarmistice concili, vous enverrez le Saint Louis et Vlmpérial à Toulon. Puisque le Roi Francois U destre que vous resti ez jusqu'au 19 janvier, vous resterez et conserverez le Fon~ tenoy qui vous fournira des vivres. L'Emperenr désire que vous fassiez tous vos efforts pour que le Roi ne reste pas à Gaète après votre départ . Et le télégramme reprenait les raisons qui pourraient convaincre Francois II... Les trois lettres confidentielles du 13 janvier fixaient pour Tinan ce que Napoléon III voulaìt faire encore afin d'éviter à Fancien souverain des Deux Siciles d'avoir à se rendre au General Cialdini: L'aviso La Manette resterai i en rade de Naples, prét à venir à Gaète. à l'appel de Francois II pour l'cmmener où il rindiquerait. Sur cet aviso, le Commandant Boyer devai! prendre immédiatemeni, et avec tout le secret possìhle, les disposiiions, pour que les aménagements néeessaires pour offrir au Roi Francois II un moyen de transport convenable, soient aussi bien laits que les circonstances le pennettent... . Le gouvernement sarde fui informe de cette ultime péripétie possible afin de n'y pas mettre obstacle et Tinan apprit à Francois II cette dernière mesure prìse par Napoléon IH en sa faveur.
Vini le 19 janvier 1861. L'amirai francais télégrapnia au ministre1) qu'il lèverait l'ancre à quatre heures après midi pour se rendre à Toulon. Non sans une dernière tentati ve: Convaincu de l'ini possibilité d'une longue défense, il a presque conjuré le Roi de s'embarquer sur la Bretagna. Les conseils du Corps Diplomatique, accouru tout exprès de Rome, ont prévalu sur les siens... .
Quelques semaines plus tard, le 13 février 1861, le bombardenieni. piémontais rendit inévitable, cornine l'avait prévu Tinan, la capitulation de Gaète, d'où partii, sur la Mouette,2) Francois II pour se fixer à Rome.
FERDINAND BOYER
li E. A. THOOTEKEL, ap. diti, I, p. 359 (Thouvcmel à Gramont, 20 janvier 1861).
2) r.:mlìiirijiicfi!i;!ii et le voyage de Francois li ont èie decritti par un de se admirateuni Francois, CHARLES GAKNIKK dans le Journal du Siàge de Gaète (Paris, 1861).