Rassegna storica del Risorgimento
BORDONE PHILIPPE JOSEPH
anno
<
1972
>
pagina
<
593
>
LES ORIGINES PIÉMONTAISES DU GENERAL BORDONE, GARIBALDIEN FRANgAIS
Récemmenl, paraissait dans celte méine revue, une elude extrèmement do-cumenlée qui avait le grand ménte de sortir de l'ombre la curieuse figure du general Bordone, que son gout de l'aventnre et eurtout ses convictions politiques amenerent à jouer un role de premier pian dans l'expédition des Mille et à farmée de l'Est, durant la campagne de 1870-1871, où il remplit les fonctiona de chef d'état-major de Garibaldi. l)
Or, il se trouve que Joseph Philippe Bordone naquit à Avignon, y exerga la profession de médecin et revint souvent dans sa ville natale où des attaches familiales l'appelaient, toutes eircunstances qui permetlent, à Faide de docu* ments glanés dans les fonds d'archives locaux, d'apporter quelques compléments d'information, peut-ètre non dénués d'intérèt pour lous ceux que passionnent Fbistoìre du Risorgimento et celle des personuagcs qui l'animèrent.
M. Boyer s'est longuement interrogé sur l'origine des ascendants de Bordone et sur les motifs qui lui firent voir le jour dans la Cité des Papes en 1821. L'acte de mariage de ses parents, retrouvé à la date du 13 Aout 1817, soulève déjà un coin du voile. Cette pièce, en effet, établit que son pére, Joseph Antonie Bordone, alors lieutenant honoraire à la succursale des Invalides, naquit le 6 aoùt 1793 à Saint-Etienne Rovero, dans le fu tur département de la Stura. Ses propres parents, Jacques Bordone et Agnès Noverino, cultivateurs, y étaient encore domiciliés à l'epoque. Sa conjointe, Christine Marchisio, de dix ans son aìnée, pnÌBque née à Gasteletto d'Usson, province d'Albe en décembre 1783, exercait à Avignon, le métier fort common d'ouvrière en soie.
Une succursale de l'hotel des Invalides de Paris exista à Avignon de 1801 à 1851 et Bordone ne pouvaìt et re qn'nn soldat de l'Empire admis dans cet étaMissement comme pensiono aire. Son dossier au Service historique de l'Àrmée a corroborò cette hypothèse. Incorporé au 116e de ligne le ler janvier 1813, il éiaiL grièvement blessé d'un coup de feu le 13 seplembre de la mòne année au combat de Villafranca en Catalogne1' et amputé de la jambe gauche. Le dix sept mai 1815, il entra à la succursale et, dèa son mariage, beneficia sana doute de la faveux de loger en ville, toni à coté de l'hotel, au 14 de la rue des Yieillea-
tj FERDINAND BOVEO, Un garibaldien franqais: le general Bordone,, in Rassegna storica del Risorgimento, a. LVIIJ, f. II, aprile-giugno 1971, pp. 267-276. Nous vondrions esprimer nos plus yils remerci etneius M. Ferdinand Boyer a IMI nel, ù la suite de la paratimi de cet anici e, nous avions signalé la plupart des delirila qu'on va live, et qui tré aimablement nous a engagé les publier nous-mème.
2) Arch. départ. de Vaucluse, E. Mnriuges, Avignon 1817, n. 133. Il Xramvisa.it volontìers eon patronymo en Bordon, méme sur le registra matricule de l'hotel, ce qui necessita en 1832 une rertificution.
3) jje 116* RégL d'infanterie de ligne fulsait panie de la divifiion HarUpc. L'un dea deux bataillons, probsblenteni celai auquel appartenait le fusillier Bordone, fin. ronduk à l'assaut dea redoutes de Villafranca par le conunandont Bugeaud, le fntur maréchal et due d'Ialy.