Rassegna storica del Risorgimento
BORDONE PHILIPPE JOSEPH
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1972
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Alain Maureau
Eiudes, y où il decèda le 20 février 1870. Son épouse étalt morte en 1854, le 21 mai.2) En 1832, des lettres patente de nati ini li nailon lui furent accordéea et enfiti en 1851, il avait élé fait chevalier de la Légìon d'Honneur.3) Le lilrc de lieutenant honoraire, dont on le gratifie dans diffcrents docilmente, doni son acte de mariage, ne doit pas faìre illusion. Il ne s'agit pas dn grade qui donne rang d'officier, mais d'une espèce de faveur accordée à des invalides ni èri tanta et ouvrant droit à une solde légèrement supérieure à celle des caporaux.
Catte question éclaircie. nous voudrions profiter de l'hospitalité que nous-offre cette savante publication pour versar quelques feuillets supplémentaires au dossier de son fiis, le general Bordone.
Àux archives départenientales de Vauclnse se irouve répertoriée une mince plaquette d'une édition populaire, non datée, mais probablement sorlie de pres-ses pendant les premières années de la 3C République et coneacrée à la vie du héros garibaldien. *) Quelques détails inèdita sont à retenir de ces qualora e pages qui mettent surtout l'accent sur les péripéties de l'armée de l*Esi. On noterà un portrait physique qui correspond à la vignette ornant la couverture : les yeux d'un bleu méditerranéen sont clairs, assurés, observateurs; camme beaucoup de piémontais, compatriotes de son pere, il a la barbe et les cheveùx d'un rouge dorè. Sa haute stature* sa complexion puissante età...
Toujours d'après cette brochure, Bordone fit à Avignon ses premières éto> des qu'il poursuivit brillamment à Nimes a vani de s'inserire à l'école de médecine de Montpellier.
H semble qu'après sa démission de la marine en 1849 il re vini dans le midi de la France. Exerca-t-il à Barbentane, petite localilé dee Bouches-du-Rhòne, à onze kilomètres d'Avignon? Certaines allusions du journal royaliste locai, l'Union de Vaueluse, qui. à partir de 1870, ne cessa de le poureuivre de ses sarcasmes et de ses quolibets, le laissent clairemeni entendre, en révélant qu'à l'epoque ses convietions républicaines paraissaient moins sol idement ancrées, puisqu'il aurait donne des gages aux légitimistes.5) Ces témoignages demeurent assez sospeets, mais, dans une certame mesure, ne concordent-ils pas, l'exagération mise à part, avec la conduile du futur garibaldien qui, jusqu'en 1859, d'après ses notes de services, ne manifesta pas d'opinions politiqo.es avaneées?
Nous avons parie de Barbentane. H est certain, par con tre, que Bordone pratiqua la médecine, au moins dès 1865, dans ce pittoresque village. En fait foi la liste generale dee personnes autorisées à exercer l'art de guèrir, dressée pour l'arrondissiment d'Arles à cette date.6) Il s'installa à Avignon en 1869, 14 me des VieOlee Eiudes, dans la maison de son pére,7) d'où il partii pour rejoin-dre Garibaldi.R)
1) Cette maison a] dispartì lors du percement dn boulevard Raspali.
2) Mnirir, d'Avignon, registro de dócès pour 1870 et arch. dopaci, de Vauclnse Avignon, décès 1854, n. 387.
5) Rens-wiguement fourni par le Musèo wuioiiai de la Légion d'Homieur. Le dépom*llement des annuaires d'adreses d'Avignon, ù la pamiion trop épisodiqne, n'avoit pas perniiti de determinar l'amiée sucte où il rcgut cette distinction.
) Jmxs RatJQUETTB, Les Défenseurx de la République: Bordone* Parìe, Bureau des celebrità* conle-niporoiues, e.d., in 8, pp. 14.
5) Notnmment les numéros dn 23 février 1871 et 16 mora 1873.
*> Arch, départ, des Hotu-hes-du-Rhóne, M7, Basse 114.
7) Arch, départ, de V'incluse, 5M3 et 5M5. ti se ni rayer de l'ordre en 1872.
) L'idée d'appeler Garibaldi un Becours de la France, en 1870, reviendraH à