Rassegna storica del Risorgimento

Sur la guerre italo-turque 49
felicitar de la pertìnence de ses observations depuis la publication de ses rap­porto consacres ira Movimento Cattolico pendant les première années du pon­tificai de Pie X.4>
H serait faux de prétendre et nous allons none en rendre compte sous P611 q los quelques dépeches du baron d'Erp relatives aux réactions du "Vatican devant la guerre italo-turque apportent beaucoup de détails fort neufs mais il nous semole légitime de dire qu'ils illustrent quelques traits caractéristi-ques de l'attitude des catholiques et de leur hiérarchie devant le conflit et qu ce titre ils sont intéressants.
Quant au représentant de la Belgique auprès du Quirinal, le comte Werner van den Steen de Jehay,5) excellent diplomate lui arasi, il fut plus directement interesse par le conflit que son confrère du Vatican. La chose s'explique par le fadt que le Departement des Affaires étrangères à Bruxelles s'inquietait des développements de la question pour des motifs économiques et juoridiques dans le détail desquels nous n'entrerons pas.6) Il est d'ailleurs un indice qui ne trompe pas de l'intérèt de Bruxelles et de son agent pour la question. En effet,
*) Voir R. AUBERT, Documento relatifs au mouvement catholique italien sous le pon­tificai de S. Pie X dans Rivista di storia della Chiesa in Italia, t. XII, 1958, n. 2, pp. 202-243 et n.3,pp.334-370. G. SPADOLINI, Giolitti e i Cattolici (1901-1914), 4e ed., Florence, 1971, p. 142, n. 1, a souligné l'intérèt que les historiens italiens avaient pris à consulter ces documents qui, il faut le préciser, n'émanent pas tous du baron d'Erp. R. AUBERT, en effet, puhlie là les rapports rédigés par les ministres de Belgique et à défaut par les secrétaires auprès du Saint-Siège et du Quirinal.
5) Né à Gand, le 11 juillet 1854, le comte Werner van den Steen de Jehay résida en Angleterre de 1872 à 1879, date à laquelle il entra dans la carrière avec le grade d'at­taché de Légation à Londres. Après avoir gravi les differenti échelons de la hiérarchie, il fut désigné corame envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaize de 2e classe à Bel-grade (1901), à Berne (1907) et enfin à Rome (1910) où il arrive le 29 janvier 1911. C'est à Rome qu'il acheva sa carrière et passa les dernières années de sa vie. Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de lère classe de 1914 à 1919, ambassadeur de 1919 à 1924, il fut admis à la retraite cette méme année 1924. Il meurt à Rome le ler octobre 1934. Voir sur le personnage: G. BRAIVE -1. MONDOVTTS, Le corps diplomati-que et consultóre belge en Italie (1830-1914) dans Risorgimento, t. XIII, 1970, n. 1, pp. 78-80.
*) Du point de vue juridique, le conflit intéressait la Belgique dans la mesure où, conformément à son statut international, elle devait proclamer sa neutralité. Cette décla-ration parut au Moniteur Belge du 2 octobre 1911, p. 6000. Il n'y avait là rien d'extraor-dinaire, eette procedure étant tout à fait habituelle. En revanche, le Département s'in­quietai t fort des répercussions de la guerre sur les importations belges en Tri poli taine. C'est ainsi que le 28 septembre, la Direction B (direction du Commerce et des Consulats) rédigea une note sur les intéréts économiques de la Belgique dans cette région. Il ressort de ce document qu'il n'existait aucune entreprise belge en Tripolitaine, qu'aucune expor-tation n'avait été faitc pour la Belgique mais que les importations belges en Lybie allei-gnaient le montant de 410.000 franca belges et, concluait la note: l'importalion de few, verres à vi tre, bougies, allumettes et annes serait à peu près monopolisée par la Belgique . On trouvera d'amples dctails sur les intéréts belges en Tripolitaine dans A.E.B., Actes et Documents Àfrique, A-F, 13 I: Guerre Italo-Turque. La note du- 28 septembre, ci tee ci-dessus, porte le n, 56