Rassegna storica del Risorgimento
GUERRA ITALO-TURCA 1911-1912
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1976
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55
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Sur la guerre italo-turque 55
moyennant certaines conditions tacite, une liberté complète quant aux moyens de mener à bonne fin son entreprise tripolitaìne a éprouvé quelques désillusions.
Tout d'abord, les journaux ministérìels ont déclaré que le gouvernement italien n'ac-eueillerait aucune tentativo de médiation qui ne serait pas basée sur l'annexion pure et simple de la Tripolitaìne et de la Cyrénaìque. Gomme depuìs lors, les officieux allemands ont donne à entendre qu'aucune intervention ne se produirait avant l'occupation effective de ces vilayets, l'opinion italienne envisage cette intervention éventuelle avec un certain calme. On discute mème ce que l'on accepteraìt de payer pour l'abandon compiei, par la Turquie, de ses droits de souveraineté et la presse qui avant les récents événements s'était le plus évertuée à détailler les avantages économiques de la conquéte, démontre maintenant que celle-ci coùtera cher et que les ressources de la future colonie demanderont de gros capitaux pour ètre mises en rapport.
Il résulte de tout ceci que l'opinion italienne se fait graduellement à l'idée d'une médiation pourvu que celle-ci ne se produise pas avant l'heure pratique (...).
Nous avons pria connaissanee plus haut des réactions du Vatican face aux différentes prises de position de cardinaux et autres prélats dans la question de la Tripolitaine. Après les cardinaux Maffi et Capecelatro, ce fut le cardinal Vincent Vannutelli 24> qui s'attira les f oudres du Saint-Si ège. Mais suàvous le baron d'Erp :
Monsieur le Ministre,
Mercredi dernier se celebrai t au palais Odescalchi le mariage de la princesse Sophie Odescalchi et du marquis Patrizi et les parents des future époux avaient demandò au cardinal Vincent Vanmitelli de vouloir bien donner la bénédiction nuptiale.
Le cardinal crut bon de faire preceder le mariage d'un petit discours patriotique dont vous trouverez ci-dessous la traduction et qui a pani dans le Corriere d'Italia. *)
23) À.E.B., Coir. Poi Lég., Italie, t. XXII, Rome, 14 octobre 1911 (n. 851/318).
24) Né à Genazzano (Palestrina) en 1836, Vincent Vannutelli est le frère du cardinal Serafino Vannutelli (Genazzano 1834-Rome 1915). Auditeur à la nonciature de Bruxelles (1867), nonce à Li sbornie (1883), il devient cardinal en 1889. Préfet de diverses congré-gations, évéque d'Ostie (1915), il était connu pour ses sentiments patriotiques. Il meurt à Rome en 1930. Voir G. DE MABCHI, Le Nunziature Apostoliche dal 1800 al 1956, Rome, 1957, pp. 32, 33, 78 n. 2 et 228.
25) L'annexe est rédigée de la manière suivante:
ce Rappelons-nous tous ici présents les souvenirs antiques et historiques: cet oriflamme conile aux maina du noble époux est le mème qui arrèta autrefois la colere musulmane; que c'est un BenoTt Odescalchi qui élevé au pontifìcat supreme preserva Vienne, preserva l'Europe de l'invasion de ces barbares, qu'un Jean-Baptiste Naro, ancètre du marie, arracha aux mains des musulmana sous les mura de Vienne la bannière de l'Islam et l'offrit comme trophée de victoire au Grand Pontife, présage de leur alliance réciproque triomphante.
Après que Son Eminence eut donne aux époux la bénédiction apostolique, et leur eùt rappelé la grandeur du mariage chrétien. Elle émit le souhait que la bénédiction papale puisse imprimer profbndément en leur coeur le caractère suprahumain de ce sacrement: u Ce voeu jc le depose avec vous aux pieds de la Madone du Rosaire, que la celeste auxi-liatriehe des chrétiens écoute nos prières comme elle écouta celles de vos ancètres sous les murs de Vienne ".
Le cardinal acheva son discours en disant: M Ohi evocations consolante d'un glorieux passe chrétien, c'est vous qui éles les inspirateuzs de la patrie italienne qui aujourd'hui avec l'aide de ses fils pourra faire revivre la civilisation de la Croix en cette terre soumise au joug ignorili ni e ux du Croissant " .