Rassegna storica del Risorgimento
CARTEGGI (WALLON-FERRARI); FERRARI GIUSEPPE; QUESTIONE ROMANA;
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1976
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Lettere di Jean Gustave Wallon
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APPENDICE LETTERE DI JEAN GUSTAVE WALLON A GIUSEPPE FERRARI
[20 juin 1869] Mon cher ami,
Je vous remereie de votre amicale lettre à la quelle je n'ai pas répondu parce que je n'ai pas éerit un mot depuis la mort de ma mère, et je vous félicite sincèrement de votre déclaration sympathique à la Franco dans la séance du 8 juin. Je regrette seulement que vous n'ayez point saisi cette occasion de réveiller la question romaine. Si vous lisez notre séance d'hier mardi 19 juin vous verrez qu'elle gronde (?) lourdement dans les esprits; et il n'en saurait ètre autrement dans un moment où l'on se prépare à Rome à souffleter Bossuet, à déchirer notre histoire et à déshonorer notre épiscopat. Il y a ici un M. Ranzi que je rencontre chez plusieurs ministres et qui me parait avoir été s'il ne l'est encore un agent de votre gouvernement. Chaque fois que je le rencontre depuis un mois je lui dis: Eh bien, étes-vous prèts, allez-vous à Rome? Si vous n'y étes pas allés autrefois, c'était notre fante; si vous n'y allez pas cette fois-ei, ce sera la votre. C'est ma conviction bien intime. Je vous ai temi ce langage à Paris il y a quatre mois; les faits ne l'on pas un seul jour dementi depuis lors. Mais j'ajoute: Pas d'agression, pas d'intervention . Il faut choisir l'heure et le moment où les portes s'ouvriront d'elles-mèmes devant vous, où les murailles, comme celles de Jericho, tomberont au son de vos clairons. Ce n'est ni la veille ni le lendemain, mais le jour ou rinfallibilité sera acclamée (comme la république de 1848) plutdt que votée par le Concile et où 90 évèques, dont 30 de France, qui iter ont bruyamment l'assemblée. Une agitation suivra; qu'un faubourg de Rome proclamo la souveraineté nati on elle, et pas un fusil de la France ne bougera. H n'y a pas de gouvernement, avec où sans plebiscite, assez fort, assez osé, pour aller rétablir l'ordre dans une ville ayant ainsi insulté la raison, la tradition et la France. Tel est le sens de l'abstention absólue imposée à M. de Banneville par la dépéche du 12 mai; et pour que ce sens ne Iaisse aucun donte, la dépéche, en lui recommandant de n'accepter aucune communi ca ti on ni conversation au sujet du Concile, ajoute: Mais dites bien à nos évéques que l'abstention n'est pas Vindifference . Et de fait, bien que l'indifference publique fasse jnstice dee folies du Concile, et précisément à cause de cette indifference, concevez-vous que le gouvernement aille prendre fait et cause pour un état de choses aboutisant à déshonorer la France dans son passe, dans son présent et dans son avenir! Personne ne bouge ici parce que personne n'a peur. On voit le dénouement inévitable resignés. Et cela est si yraì que quand M. le comte Daru a fait sa grosse fante de vouloir montrer les dents sans vouloir rappeller les troupes, Pempereur a dit: Laissez-le faire. Comme pour dire: Rien n'y fera; c'est fatai, nous n'avons qu'attendre . Les ultramontains font grand bruit, mais il ne sont pas une force; le plebiscite l'a bien prouvé puisqu'ils lui ont refusò leur concours et quand l'opinion libérale aura à se prononcer contro eux, ìls disparaitront comme une palile. Ce sont toujours les mémes noms qui ngurent dans toutos les list.es, une centaine par diocèse, en tout 8 on 10 milles, y compris les bonnes, les femmes et les enfants! Mais l'immense fond du pays reste ce qu'il a toujours été et il éclatera comme