Rassegna storica del Risorgimento

CARTEGGI (WALLON-FERRARI); FERRARI GIUSEPPE; QUESTIONE ROMANA;
anno <1976>   pagina <444>
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Clara M. Lovett
une esplosioni On trompé indignement ces pauvres gens du Concile par une agitation fariice, comme on a trompé Louis XIV par de fausses listes et de faux journaux pour arracher la révocation de l'édit de Nantes. Ma conviction est telle à ce sujet que je suis persuade eneore à l'heure présente qu'on ne fera rien au Concile, qu'on en sortirà par une definiti on ambigue, à doublé sens, cornine celle du Concile de Florence, qui fera chanter victoire aux deux parti et que la Iurte sera plus vive et plus confuse après qu'avant. Mais s'dl en était aulrenient, soyez certains que vous pourriez aller le lendemain à Rome et que vous en trouveriez les clefs chez les évéques de la minorité appuyés de leur6 gouvernements respectifs, la France, l'Autriche et les États-Unis. Voilà ce que j'aurai voulu entendre dire à la Chambre ajoutant que les pretendues lois ou maximes de droit public ecclésiastique (l'exequatur rovai chez vous, les maximes gallicaues chez nous) dont on s'arme avec tant d'assurance et de fierté pour répousser les empiètements de la Cour de Rome, sont des armes de Musée comme les arbalètes à... ou des armes de théatre, comme les massues de canon, qu'il est grotesque, c'est à dire absurde si c'est par ignorance, odieux si c'est par fourberie, d'invoquer aujourd'hui. Il y a 50 ans que, pour s'y soustraire, l'enseignement de la théologie a complètement changé à ce sujet. Autrefois 0 fallait la promulgation de l'ordinaire pour authentiquer une bulle et la rendre obligatoire aux fidèles; aujourd'hui la doctrine romaine a partout triomphé. Les bulles sont obligatoires de quelque manière que Fon en ait connaissance, et vous restez avec votre exequatur comme nous avec notre premier (?) des articles organiques absolument désarmés; c'est l'artillerie en présence des armes de jet. Les gouvernements sont donc dans une fausse, absurde sécurité, comme le prouve renvahissement rapide de l'ultramontanisme depuis trenie ans, et ils entretiennent leurs peuples dans une mensongère confiance lors qu'ils disent le contraire à la tribune ou dans leurs dépèches comme l'ont fait MM. de la Tour d'Auvergne et Daru. Il y a là un qui prò quo dont tout le monde pronte pour ne rien faire à cause de la gravite des questiona et de l'ignorati ce des hommes, mais dont le réveil, qui s'appelle la question romaine, sera terrible et le moment en est peut-étre proche. Il se peut (?) que la fin du mois ne se passe pas sans un soubresaut de l'Europe. Les sceptiques du sacre collège n'ont rien à risquer, et si les Jésuites commencent à trembler devant leur oeuvre, ils ne peuvent plus reculer; ceux d'ici sont entrainés, poussés par ceux de la bas et tous par ce dróle depuis si longtemps à leur solde, et qui n'entend pas s'arrèter en chemin. Là..., d'ailleurs, comme celle de Renan, fait son fanatisme et sa force. Il faut marcher, c'esl la grele qui tombe sur TEglise; elle n'en mourra pas mais la ricolte sera singulièrement compromise.
Tout à vous
P.S. J*ai tenu ce langage à Ollivier, à AL de Gramont, au Prince Napoléon, qui m'avait écrii pour causer de ces choses. Je le tiens partout, à tout le monde et je le publierais sur les toits si je n'étais obligé d'éviter la discussion sur mon nom. C'est ma conviction profonde, inébranlable.
Paris [25] octobre 1872 Mon cher ami,
J'ai vu Dèstre, qui ne m'a pas pani d'abord aussi amrmatif que vous sur le fait de la publication d'un volume; mais je lui ai rappelé le compie pendani