Rassegna storica del Risorgimento
CARTEGGI (WALLON-FERRARI); FERRARI GIUSEPPE; QUESTIONE ROMANA;
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1976
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pagina
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447
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Lettere di Jean Gustave Wallon 447
entièrement puis qu'il a ausai sa raison d'étre, est l'oeuvre de notre siècle et Dieu lui-mème ne fait pas autre elio.se en frappant à coups redonblis sur le Saint-Siége pour le débarrasser de ces lianes. Mais la politique, réveillant les souvenirs de Gioberti et de Rosmini, peut vouloir utiliser a son profit ce prodi-gieux organisme qui étend partout ses bras pour tout rapporter à Rome. Telle me parait ètre la vraie cause des bésitations, des lenteurs. Fazy aussi, à Genève, sest longtemps maintenu ou restarne avec l'appoint des jacobins noirs. Il n'a fait que renare la crise plus aigne.
Tout à vous
Je viens de passer un mois à Laon et à mon retour j'ai rencontré Désiré qui a pani me fuire. Je les crois tout à fait endormis, sinon morts; c'est bien ce que craignait le pere Didier. Peut-ètre toute la librairie est-elle de méme?
Paris, 24 juin 1874 Mon cber ami,
Je vous remercie d'avoir pensé à moi et de m'avoir envoyé vótre Pkilosophie de la Revolution; mais je vous reproche de ne l'avoir point enricbie d'une belle et bonne Introductìon sur les principaux faits révolutionnaires depuis 1871, grande spatium aevi, conformes à vos principes. C'eut été un excellent morceau, qui, traduit en frangais et imprimé dans quelques journaux, eùt servi le livre et l'auteur et la science. Je pense que vous n'en avez pas eu le temps, et je le regrette comme je regrette aussi que votre éditeur ne m'ait pas envoyé en méme temps votre Corso sugli scrittori Italiani qui manque à ma collection. Apportez m'en un exemplaire à votre prochain voyage, qui ne doit plus tarder ce me aemble, puisqne vous venez d'habitude deux fois par an, et que vous allez entrer en vacances. J'ai passe la journée du premier de mai à Turin, mais si rapidement que je n'ai fait que traverser la ville, allant de Genève à Pollone (?) pour revenir troia jours après en courant. Cependant j'aurais certaine-ment poussé jusqu'à Milan si j'aurais su vous y rencontrer; mais je n'ai pas eu le temps de vous écrire; et maintenant je bravatile de quinze à dix-buit béures par jour sans bouger, cberchant à oublier dans l'étude les tristesses du présent, les bontes de ce gouvernement réactionnaire et clérical, qui se condonine à vaincre tous les jours la Revolution, s'il ne veut pas en ètre vaincu une bonne fois. Il y a juste un mois qu'il s'est emparé du pouvoir en se servant de la peur factìce qu'il avait fait naitre par ses journaux en exploitant l'élection Barodet, et c'est aujourd'hui méme qu'il doit s'amrmer ultraclérical en sanctionnant l'éfxange décret du préfet de Lyon. Tout cela est profondément triste et ne nous presago rien de bon pour l'avenir avec un pays fatigué, abattu, qui veut à tous prix le repos. Il n'est pas impossible que ce règne des Jésuites ne dure tout autant que l'Empire. J'espère, je souhaite que non; les monarcbistes qui n'ont pas eu la patience d'attendre encore deux mois, l'évacuation du territoire, n'auront pas non plus la résignation de se su pp or ter les un les autres bien longtemps. Mais cela méme atteste et provoque la crise et ne la résout pas, et puisqu'aucun parti n'est de force à triompher seul légalement, tous peuvent le Jfaire par surprise ou par ruse et le pays applaudirà.
Je comprende, puisque je les partage, les craintes, les méfiances qui se sont emparés de l'Italie, et je n'ai pas le courage de lui reprocher l'alliance avec la