Rassegna storica del Risorgimento

MASSARI GIUSEPPE OPERE; STORIOGRAFIA ITALIA; VITTORIO EMANUELE
anno <1980>   pagina <56>
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Emilia Morelli
APPENDICE
11, Rue de la Pérouse, le 16 mai 1878 Mon Cher Massari,
Je suppose que vous étez en plein travail pour votre livre sur le vie de Victor Emmanuel, et je ne veux pas vous en distraire. Mais je crois qu'il n'est pas inutile que je vous écrive les lignes qui suivent, parcequ'elles touchent à un point important de la vie du Roi. Vous avez sans doute entendu parler de l'article très inopportnn que le P.ce Napoléon a publié dans la Revue des Deux Mondes. C'était tout à fait inutile, cela n'avait aucnn but avouable, c'était un cri de rage contre la Papati té. J'y ai répondu par un cri de défense. Tout ce que j'ai ecrit dans l'article de la Revue de France, signé Andreas Memor, est parfai-tement vrai et je n'avais d'ailleurs aucun intérét à cacher la vérité. M. Bonghi, dans la Nuova Antologia, a conteste qnelques unes de mes assertions. mais il ne peut pas les détruire. S'il me convenait d'entreprendre à ce sujet une polémique sérieuse, il me serait très facile d'expliquer comment il a vu sept articles dans un Traité quand je n'en ai vu que quatre, et ainsi de suite de tout le reste. Le fait est que la vérité étant ce que je dis et ce que j'écris, tout ce qui n'est pas comme ce que je dis et cornine ce que j'écris n'est pas la vérité.
Je n'accuse personne de mauvaises intentions. Je n'accuse personne de vou-loir tromper les autres; mais je dis on se trompe.
On voit du reste que M. Bonghi dans son argumentation sent quelquefois le terrain se dérober sous ses pieds et c'est sans doute à cette raison qu'il faut attribuer la diffusion de sa petite brochure qui est trop longue pour le peu qu'il dit et trop maigre en substance. Il est vrai qu'on avait commencé par demander Rome, mais il est vrai aussi qu'on y avait renoncé comme condition d'alliance.
Au surplus, il y avait au fond de tout cela un fait que M. Bonghi parait ignorer à moins que ce ne soit a ce fait qu'il fasse allusion dans les dernières lignes de son arti de.
Le Roi n'était pas d'accord avec ses Ministres. J'en ai des preuves plein les imains. Par exemple, il écrivait le 21 Juillet, il écrivait à l'Empereur Que Votre Majesté ne s'étonne pas des termes généraux dans lesquels elle (sa lettre) est concue, cor pour arriver à la réalisation de nos projets, je suis obligé de ménager les susceptibilités d'un Ministère forme dans un but pacifique et que la rapidi té des événements m'a empèché d'amener aussi proni ptem ent que je Vaurais désiré à nos anciens projets .
Et pendant ce temps, Vimercati à Paris, nous disait de la part du Roi: Soyez sans inquiétude, ce ne sera pas long, il va renvoyer ces ministres et en prendre d'autres .
Ceci soit dit confidentìeUement par ce que je croie avoir découvert depuis que V[imercati] raccontait au Roi les confìdences des Ministres, et aux Ministres les confìdences du Roi. Avec moi il repetait sans cesse: Nigra n'est en cela au courant de rien; Tiirr est un intriguant qui n'a aucune autorité. Je suis seul Fhomme du Roi, et la preuve c'est qu'il correspond avec moi avec un chiffre que personne n'a et qui n'est pas celui de l'ambassade . Ce que d'ailleurs était vrai.
Dans une autre lettre du 26 Juillet qui avait été précédée par un télegramme a peu près identique, le Roi disait à l'Empereur que le traité préalable de