Rassegna storica del Risorgimento
FERRARI GIUSEPPE; LOVETT CLARA MARIA SCRITTI
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1980
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A proposito di Giuseppe Ferrari
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verso la fine del '49 180> traendo questa impressione da una sua lettera da Parigi che il curatore dell'Epistolario di Cattaneo, al quale è indirizzata, attribuisce al dicembre del '49.18,) Senonché, come dimostrano le allusioni alla conferenza di Bruxelles e alla Costituente romana, la datazione della lettera di Ferrari va anticipata di parecchi mesi e collocata intorno ai primi mesi del *49, cioè prima che si verificassero i fatti di Bourges. Resta perciò il mistero sai movimenti di Ferrari in questi mesi: dalla lettera del 17 agosto 1849 di cui mi accingo a dare il testo apprendiamo soltanto la sua intenzione di recarsi a Torino d*ici a quelque mois .
Bruxelles, 8 aout 1849 182> Mon cher Gorresio,
Je suis en peu en voyage: que faire? M. Falloux me suspend, l'autorité ne se soucie pas de moi, aucun mandat de comparition et par hypothèse je suis parti le 20 juillet pour Bruxelles.
Je dis pax hypothèse car le 21 à 7 h. du matin troi estafiers ont été chez moi pour me faire une visite dont je n'explique pas le motif. Pourquoi ces Messieurs? Pourquoi trois plutót que deux? Qui les a envoyés? Que voulaient-ils? A sept heures je ne recois person ne excepté Ami He. J'étais déja à Bruxelles.
Toi qui es savant, et plaisanterie à part, toi qui connais des personnes là où si puote tutto quel che si vuole: pourrais-tu me procurer des éclarcissements?
Pai analysé, retourné de mille manières mes souvenirs de Bourges, on ne pourrait m'arreter que par un de ce phénomènes d'ignorance ou de malveillance dont les jésuites seuls ont donne quelques exemples aux in ti mes très rares. Ton inteipellation semblera.it motivée. Ne sachant rien je pars pour Fétranger; là j'apprends qu'on va chez moi, il est naturel que je m'adresse à un ami pour savoir ce qu'on veut en déclarant que si on voulait me mettre en accusation, cas byperboHque, j'irais me consti tuer.
Moi je dure debout: j'ai dit un deprofundis à la spada d'Italia. On m'a mon tré le lieu où Fon a ecrit le Primato d'ItaHa et le pamphlet contre moi sorti de la méme piume, dottissima penna.183) Je songe aux chants de Rama. ,84J Mais j'ai hate de partir pour Turin. Adieu,
Ferrari Bruxelles, 81, Rue de la Montagne. P.S. Je te prie d'une réponse le plus tot que tu pourras.
BruxeUes, 17 aoùt 1849 5) Mon cber Gorresio,
Je te remercie du renseignement; je crois qu'il vient du Ministèrc de l'Instruction pubHque: malheureusement ma prévision et mes craintes résistent. La descente de trois personnes chez moi est un fait, un ami de Bourges m'en donnait l'alert quelques jours d'avance, le méme ami renouvelle aujourd'hui l'alerte et me rccommande la prudence.
Mon ami, les lois sont impudemment violées, la magistrature n'est plus qu'un grand bureau de poi ice. Ainsi voilà à Bourges 150 personnes intimorées, un procès qui dure
'**9 Ivi, p. 200.
D CATTANEO, Epistolario cit., voi. I, pp. 515-516.
182) ja data si ricava dal timbro postale.
183> Si tratta della Réponse à un article de la Revue des deux Mondes , pubblicata a Bruxelles da Gioberti nel 1844, in replica alla prima parte del saggio di Ferrari su La philosopliie calholique en Italie apparsa nella Revue des deux Mondes, fascicolo 15 marzo
1844, pp. 956-994.
,84> Allude al poema epico indiano di cui, come ricordato, Gorresio stava pubblicando
la versione italiana.
185) La data si ricava dal timbro postale.