Rassegna storica del Risorgimento

296 Giuseppe Monsagrati
depuis deux mois, trois personnes depuis dcux raois en prison et il n'y a eu ni insurrection, m résistance, ni complót, rien absolument rien que je sache. On a refusò de laisser libres sous cautìon Ics prisonniers.
Les conservateurs de Bourges furieux d'avoir été supplanté par les démocrates a l'élection dernière, furieux d'avoir perdu leur réputalion, la faveur...I8fi) la haute cause etc. etc. se proposent de faire un exemple. Ils sévissent, ils vexent, ils se servent de la prison preventive pour punir, et je t'assure qu'ils m'exècrent d'un facon toute exceptionnelle. Les juges aident naturellement à la voix pubiique: comment finirà l'affaire? Certes à la honte des persécuteurs, cette affaire ne supporte pas la publicité des débats. Si le tribunal a le sens cornmun il prononcera une ordonance de non-li eu, mais tard, mais après avoir punì les coupables par la prison preventive.
Je finis ici mon livre de la religion naturelle 187) et d'ici à quelques mois je serai à Turin. Rafraichir mes connaissances d'Italie, me remettre au courant des affaires, voilà mon but: le plus grand acte politique que je pourrais faire se serait d'imprimer une brochure légalement irréprochable au dessus de toute personnalité.
Ce qu'il y a à faire en Italie est de poser la question: de 1846 à 1849 c'est Balbo, c'est Gioberti qui l'ont posée. Qui va la poser? Montanelli n'est pas de force, Cattaneo trop milanais,188> Mazzini trop engagé dans l'erreur de l'Unità: quant à moi je n'ai aucune prétention.
Adieu: je vois ici Arrivabene, il a été mon répondant.189)
Ton ami Ferrari 81, Bue de la Montagne.
GIUSEPPE MONSAGRATI
186) Una parola illeggibile.
'87) 0 saggio, da me già ricordato, da cui nascerà la Filosofia della rivoluzione.
i8) Come è noto, nonostante questi giudizi Ferrari cercherà, dopo la rottura defini­tiva con Mazzini, proprio la collaborazione di Cattaneo e Montanelli; ma il risultato sarà per lui deludente.
189> Racconta GIOVANNI AIIIUVÀBENE, Memorie della mia vita 1795-1859, Firenze, Barbèra, 1879, voi* I, p. 278, che mentre era a Bruxelles ebbe la visita di Ferrari e L. Frapolli: il primo <t aveva emessi nel corso delle sue lezioni principii ohe dovevano spia-cere al Buonaparte; e temutene le conseguenze, usci di Francia. Io potei ottenere dal governo belga che li lasciasse in pace. Si l'uno come l'altro allora e sempre si dimostrarono riconoscentissimi .