Rassegna storica del Risorgimento
LACROIX FRAN?OIS JOSEPH PAMPHILE; REPUBBLICA NAPOLETANA 1799
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Pasquale Sarli
la caisse frangaise peti de JOUTB; 4) que la Cour de Naples chasserait les anglais
de tous les ports du royaume dans troia jours et dans dix de tous ceux de Sicile.
Mais le General Pignatelli après avoir confirmé l'armistice au nom du roi, avait
remis aux francais la forteresse de Capoue, se trouvant dans l'impossibilité de
remplir les autres conditions et pour différer aux instructions de la Cour, ordonna
la dissolution de l'armée royale, fit ouvrir les arsenaux, distribuit les arraes aux
peuples, réduisit Naples et successivement tout le royaume à la plus grande
anarchie. Les agents que la Cour salariait, corani en cèreri t à exciter le peuple
contre les irancais; les Lazzaroni se réunirent et commencèrent par égorger ceux
qu ila supposaient des partisans, pillèrent leurs palais et formés en corps d'armée,
ils s avancèrent à la rencontre de l'armée francaise. Les Lazzaroni sont une classe
de gens qui vivent à Naples de la derrate des tables; c'est le corps de la pupulace
de Naples, ils n'ont ni feu, ni lieux, ni parents; la majeure partie d"entre eux
sont des enfants trouvés dans les rues. Ils sont tous très ignorants, voleurs cruels
et superstitieux. Leur nombre s'eleva à plus de 30 mille. Hs se connaissent et
prennent parmi eux chef aux-quels ils obéissent avenglement. La domination
des Lazzaroni leur vient du 8 au 9 siècle; à cette epoque les malades de la lèpre
(alors maladie commune) se guérissaient à Naples à l'hópital de St. Lazare; la
snperstition l'appelait le protecteur de la lèpre cornine tous les malheureux qui
se trouvaient plus communement frappés de cette maladie venaient se réfugiér
dans cet hòpital; leurs snecesseurs à la misere furent appelés Lazzaroni. L'armée
francaise était arre tee deux jours dans la plaine de Caserte pour se disposer à
l'attaque de Naples. Le general Championnet dirige une colonne sur le forte
St. Elme, qui se trouvait occupé des personnes poursuivies par des Lazzaroni.
Ce fort n'opposa aucune résistance aux frangais, auquels seuls reponait la garde des
personnes et des propriétés et leur garantie contre les fuheurs de la canaille; une
autre division attaque Naples, après deux jours de combats, les Lazzaroni furent
défaits, le general Championnet fit son entrée trionphante le 22 janvier 1799.
Epoque troisième: Existence et sort de la république napolitaine. Tous les napolitains recurent avec transport l'armée francaise; les hommes tranquilles virent avec plaisir et confiance cesser les horreurs de l'anarchie, les factieux furent pliés sous le joug de la crainte. Le general Championnet en entrant à Naples pratiqua un oubli et un pardon general. IL montra les intentions les plus généreuses pour le bien du pays, nomma au gouvernement provisoire vingt cinq individus de la classe intermédiaire capables de préparer une constitution; se réunit le peuple dans l'Église de St. Lorenzo et proclama au nom du gouvernement frangais et de la grande nation la liberté et l'indépendance des États napolitains, renonga solennellement à tout droit de conquète et se reserva pour une foia seulement la faculté de mettre une contribution militaire pour payer à son armée six mois de solde arriéré. Cette contribution fu passée à 75 millions tournois; Naples devait payer pour sa part dix millions. De plus le general Championnet s'empara de tous les biens de la famille royale en les déclarant propriété frangaise. Le gouvernement provisoire confìant dans les bonnes intentions du general se flattait d'obtenir une réduction dans la contribution en lui faisant sentir l'onéreux, puiBque, indépendamment d'elle, les troupes frangaises devaient ètre entretenues par l'état déjà par la seule confiance qu'il inspirait; la ville de Naples et sa banlieu, s'empressaient d'acquitter ce qui lui aurait ete impose, lorsque Faypoult, commissaire civil, intima par une affiche ses pouvoirs au general en chef, en annulla tous leB actes et en rapporta toute l'autorité au