Rassegna storica del Risorgimento
LACROIX FRAN?OIS JOSEPH PAMPHILE; REPUBBLICA NAPOLETANA 1799
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1982
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, Un mémoire del gen. Lacroix 147
pouvoir civil, en menacant de nulli té les payements faits à titre de contribution qui s effectueraient ailleurs que dans la caisse de la commission civile. Cet édit arréta la marche des choses, jeta l'alarme dans la population et offrit aux enne-nùs de la liberté une preuve de Finstabilité et de la mauvaise foi des agents frangais. Le general en chef croyant aviler son carattere, prit le parti de chasser de Naples et de sub-territoire, le commissaire Faypoult, avec tous les membres de la commission. Cette démarche fit reprendre courage aux citoyens napolitains. Cependant la condescendance du general pour ses confiants avait laissé introduire dans Farmée des abus capables d'aliener toutes les classes. La Conr, toujours avide de toùt ce que pouvait jeter de l'odierne sur les frangais, avait fait insinuer par les prètres que les frangais ne respectaient pas la réligion. Le general prevint les effets de cette ménace, en envoyant une garde d'honneur à St. Janvier dont nous parlerons plus tard. Dans cette circonstance le gouvernement provisoire ordonna aux ministres du tempie de St. Janvier d'opérer le miracle accontumé de Fébullition du sang. Le miracle eut lieu conséquemment, dès lors les supersti-tieux se rassurèrent et finirent par regarder la conquéte des francais et le nouvel ordre de choses comme une conséquence des décrets du ciel. Les frangais ne lui parnrent plus des incrédules et la tranquilli té fut rétablie. L'état des provinces restait bien different, il y était dans une anarchie qui nécessitait la présence des troupes frangaises. Sur les représentations du gouvernement provisoire, le general en chef avait le projet de descendre en Sicile ou la monarchie n'avait pour appni que l'opinion de son antiquité, le gros des troupes fut dirige vers la Calabre. En méme temps le general Championnet conjointement avec le gouvernement provisoire prit la résolution d'envoyer à Paris une deputation pour obtenir du Direc-toire la sanction de tous les actes et Finstruire de ce qui pouvait assurer les intérèts des deux nations. Cette députation était à peine partie que le Directoire appelle le general Championnet ne par suite de Fexpulsion de la commission (il Fignorait encore) mais pour s'ètre emparé du royaume de Naples et pour avoir fait aux napolitains la promesse de la liberté. Sur ces entrefaits la députation arri ve à Paris, elle recoit Fordre du citoyen Duval ministre de la poli ce, d'en partir dans 48 heures. Le general Macdonald qui avait commandé Favant garde de Farmée de Naples et qui s'était retiré à Rome par suite de discrétions parti-culières con tre le general Championnet, fut destine par le Directoire au comman-dement de Farmée. Sa première opération fut le rappel de la commission civile. Faypoult ne tarde pas à recevoir du Directoire la confirmation de ses pouvoirs. Ce commissaire reprend son système de dilapidation, outrepasse la reserve faite par le general Championnet sur les biens royaux qu'il avait déclaré propriété frangaise >; il Fétende sur les biens Farnese, sur ceux de Fordre de Malte et de Constantin, sur ceux de la Compagnie de Jesus et sur ceux destinés à Finstruction publiqne; les banques où se trouvaient en dépòt Far gen t des particuliers ne furent pas plus à l'abri de sa rapine, que les caisses publiques et conséquemment que les sornmes arriérées de la contribution royale recoussées après la fuite du roi. Une telle mesure fille de son insatiable avi di té et de la perfide voi onte d'óter an gouvernement provisoire tout moyen d'opérer le bien public et de maintenir la tranquillité, jeta la consternation dans Fame de tous les citoyens honnètes. En mème temps le general Macdonald rappela des provinces les troupes qui y avaient été envoyées pour le retablissement de Fordre, il refusa sa sanction à Fabo-Uiion des droits féodaux, établie par le gouvernement provisoire pour sentir au peuple Favantage du nouvel ordre des choses. Ce gouvernement provisoire, prive de tout secours, se vit force à remplir la contribution des 75 millions et à fournir