Rassegna storica del Risorgimento
LACROIX FRAN?OIS JOSEPH PAMPHILE; REPUBBLICA NAPOLETANA 1799
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1982
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Un <t mémoire del gen. Lacroix 149
de bayonnettes et pérìrent jusqu'au dernier, d'une mort glorieuse. De tele pro-digeB de valeur et d'amour pour la patrie, s'ils ne pouvaient que différer la redditìon de Naples, ne laissèrent pas que d'inspirer une grande crainte aux ennemis. Le peuple de Naples resta jusqu'au dernier moment spectateur des combats des deux partis. Le cardinal Ruffo offrit une capitulation aux républicains qui défendaient le Chàteau Neuf et de POeuf. Ceux-ci, ne pouvant plus resister à la supériorité, acceptèrent une capitulation honorable et avanta-geuse. Les conditions furent convenues par le cardinal Ruffo, le cbevalier de Mickeroux, plénipotentiaire du roi, par les commandants anglais, ture et russe d'une part et de l'autre part le general républicain Massa sous la garantie du chef de brigate Méjan, comandant le fort St, Ekne. Dans ce traité un article particulier donna aux individua napolitains existants dans les forteresses de Naples et a tous les prisonniers faits précédemment par Pennemi, la garantie de ses propriétés, la sùreté de sa personne et la faculté de se faire transporter à Toulon, ou de rester tranquillement à Naples. Ce traité est du messidor an 7. En vertu de cette capitulation tous les républicains qui prévoyaient bien ne pouvoir rester avec sùreté, s'embarquèrent et demandèrent d'étre transportés dans un des ports de la France. L'armée royaliste, maitresse de Naples, s'occupe de la prise du fort St. Elme. Sur ces entrefaites Ferdinand IV accompagné de Milady Hamilton parùt en rade sur la flotte anglaise aux ordres de Lord Nelson, Méjan qui avait, près de lui, 27 òtages pris par les familles nobles, les plus dé-vouées à la Cour pour garantir Pexécution de la capitulation des forts Neuf et de POeuf au lieu de les garder, les mit en liberté. Dès lors le roi n'étant lié par aucune crainte refusa de reconnaitre ce qui avait été fait par ses plénìpotentiaires et par les généraux commandants les troupes coalisées, il dit n'étre pas fait pour trai ter avec des rebelles et rompit ainsi tous les actes de la capitulation. Me Jean, après une faible résistance de douze jours, capitula de son coté le 22 messidor an 7, et rémit entre les mains de la Cour les républicains qui se trouvaient dans le fort St. Elme et qui avaient partagé plus d'une fois les périls des troupes fran-caises pour la défense de ce fort. Il eut la faiblesse de laisser arracher de ses rangs quelques unes de ces victimes de l'uniforme francaise parmi lesquelles on compte le general Matera, aide de camp du general Joubert et qui avait servi, plusieures années à Parmée francaise d'Italie. Ces visitations des traités furent le signal des atrocités de la Cour. Les membres du gouvernement provisoire, les généraux de Parmée républicaine, les ministres de tous ceux qui avaient occupò les premières ebarges de la république, furent débarqués, ebargés de fer et con-duits dans les plus horribles cacbots au milieu des insulles d'une vile canaille, salariée par la Cour. Les palaìs, les maisons des républicains et de tous ceux qui n"avaient pas vu de mauvais oeil le nouvel ordre des eboses furent saccagées et détruites. Un tribunal d'inquisition fut établi sous la dénomination de junte d'étaL Les premiere juges qui, par un sentiment de justice et d'human ite, n"avaient point osé prononcer la peine de mort contre ceux qui la force des cir-constances avait obli gè d'accepter les ebarges de la République, furent desti tués et remplacés par des hommes plus atroces qui convertirent en un tribunal de gaxtg et d'assassinats le tribunal inquisì donnei et couvrircnt ainsi les barbarica de la Cour d'un voile juridique. Cbaque jour éclairait le supplice des personnes les plus considerées par leurs talcnts et leura vertus; cbaque jour nouvelles arrestation désolaient les malhereuses familles en leur enlevant les soutiens les plus intunes; les biens des prétendus à la mort et a la prison gémissaient dans la misere* Les prisons avaient l'aspect des tombeaux. Septcent blessés restèrent