Rassegna storica del Risorgimento

150
Pasquale Sarli
renfermes plus de quarante jours dans le magasin au pont de la Madeleine, presque sans vètements baignés dans leur sang. Privés de toute assistance et de tout secours obligés de dormir sur la terre et de faire leurs fonctions animales dans un angle de leur prison. Les trois premiers jours de leur emprisonnement on refusa à ces malheureux un morceau de nourriture; leur plus grand supplice fut sans doute de n'avoir pas une goutte d'eau pour la soif qui produisait la fermentatimi de l'encombrement et des blessures- Ceux qui se trouvaient dans les Chateau Neuf et de l'Oeuf et à la Vicarie souffraient les mèmes tourments; on porta la barbarie jusqu'à refuser aux uns de la lumière et à les autres de cbaìnes. Le sexe, l'ago réclamèrent envain de moindres traitements. Des tribunaux de sang existaient déjà dans toutes les provinces. Les prisons du Royaume furent insunìsantes pour contenir les victimes que le terrorisme royal poursuivait. On prit le parti de juger révolutionairement et de déporter 2000 de ceux prétendus; les plus conpables furent déportés dans les iles de Naples et de Sicile: 3400 environ furent déportés dans les ports de France; le restant continua à gémir dans les prisons de la capitale et du Royaume. Par le dernier traité de Paix de la République Frangaise avec le roi de Naples les exilés ont pu enfin rentrer dans le sein de leur famiUes et les déténus des deux royaumes ont réouvri la liberté que la Cour semblait leur avoir ravie pour toujours. Dans les person-nes marquantes des détenus dans les isles on comptait: Le due de Vaglio, prince de Monteleone la plus riche famille du royaume qui avait deux millions de francs, ses biens furent confisqués. Son débit était d'avoir été membro du Corps Législatif depuis l'armistice du 8 germinai an 9.24) 11 a été transporté en Sicile de llsle d'Elbe. Le due Giovanni Riario qui avait 200 mille livres de rente, était en prison dans l'ile de Favignana, il avait partagé le délit et les peines dn due de Vaglio, Le prince della Torello qui avait 400 mille livres de rente eut ses biens confisqués pour avoir été soldat dans la garde nationale. Giuseppe Petti chef de la légion. Giuseppe Fasulo comandant la gendarmerie. Giuseppe Abamonti mem­bro du pouvoir exécutif qui échappa par miracle à la mort, y avaient été condam-nés et ne durent qu'à une faveur speciale du Roi d'étre envojés en réclusion dans les iles. On y comptait encore dernièrement 200 personnes de déténus dans les prisons de Naples, il y avait l'évéque de Tarente, Capecelatre, le prince de Monte Mlleto, le prince Canosa et le Cardinal archevàque de Naples quoiqne octagenaire avait également été rélégué.
Ànecdotes qui peuvent servir à Vhistoire de la terreur royale de Naples.
Qualité des sujets sacrifiés. Nous citons les sujets les plus réspectables qui ont été assassinés juridiquement ou égorgés par les sicaires du Roi. Ceux sont: Le due de la Torre nomine rare dans les Sciences mathématique et phisiques. VAbbé Clemente Filomarino et son frère poète et littérateur distingue. Le Sa* vant SerrOf évèque de Potenza qui avait été secrétaire de l'Académie des Sciences de Naples. C'est l'auteur des oeuvres laiines De Claris Cathechisthis et De Locis theologicis, il mourut en s'écriant -vive la libertà . - Frangois Pepe écrivain qui avait été menibre dn gouvernement provisoire. Frangois Caracciolo valeureux admiral qui fut la terreur des barbaresques et qui pour les anglais était devénu un objet de jalousic à la vue de Génes, lorqu'il servait le Roi, et de dépouvantail
> 22 marzo 1800.
25) Quesd. due furono uccisi durante l'anarchia ohe precedette l'ingresso dei francesi a Napoli*