Rassegna storica del Risorgimento
LACROIX FRAN?OIS JOSEPH PAMPHILE; REPUBBLICA NAPOLETANA 1799
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Pasquale Sarli
s'étaient élevées avant la revolution francai se entre le gouvernement de Naples et la Cour Papale, il n'en avait pas été mis en prison trois ans et demi. H en sortait lorsque la revolution s'opera à Naples et rat fait ministre de l'interieur sous le gouvernement provisoire; après la reforme de ce gouvernement il fut porte au Corps Législatif et, lors de la fatale capitulation de St. Elme, il fut de nouveau mis en prison et ensuite condamné au gibet. En prison il fit connaitre le dessin qu'il avait de remettre à la Cour des notices très importantes sur les droits du royaume dans les anciennes disputes contro Rome en disant qu'il les écrirait si lui laissait la vie. Le roi le lui promit: Conforti écrivit en prison un long mémoire, qui ne le sauva pas du gibet. H avait plus de soixante ans. Mario Pagano fut un éloquent avocat, un grand politique. L'Italie a vu perir en lui son Barnevett. H était professeur du droit criminel et défenseur officiai des coupa-bles. Son nom célèbre dans la République litteraire par ses Saggi Politici e Filosofici et plus encore par ses Riflessioni sul Processo Criminale qui fixèrent l'attention de l'Assemblée cotituante de Franco qui en decreta la mention hono-rable et la traduction en franais, en eut lieu de suite. Elles furent imprimées avec de notes importantes. L'honneur que l'Assemblée fit à Pagano fut pour lui un délit aux jeux de la reine et ne contribua pas peu à le faire jeter dans une horrible prison, quoiqne à cette epoque il se trouva juge de l'Ammiraglio, n'ayant pas pu le condamner d'aucune manière, il fut mis en liberté en 1798. Lors de la République de Naples, ce grand nomine fut appelé à la legislature où il fut speciallement chargé de présenter le Pian de la Constitution Napolitaine, mais peu de mois après, son sort cbangea de nouveau, il fut condamné alla forca per la junte d'Etat, après avoir souffert les plus cruels ontrages. Les membres de la junte n'eùrent pas aucune pitie. Un de ces juges, après plusieurs insultes, lui ayant dit que le peuple voulait sa mort, il s'écria: je serai bien content si cette est l'expression de la souveraineté, car j'ai toujours dirige vers elle, toutes mes pensées et tous mes moyens . Mario Pagano fut un homme qui joignait à de sublimes connaissances la plus grande integrité et rhunianité la plus atta-chante. Il a laissé plusieurs écrits inédits entre autres de nouvelles additions qu'il avait fait a son Processo Criminale. Domenico Cirillo fut un des plus grands homraes du siede, le Roi de Naples l'a sacrine à la brutalité de sa vengeance. Son mérite est connu de tonte l'Europe, il était membre d'un grand nombre d'Acadé-mies. Il était verse dans la connaissance des langues anciennes et modernes et dans tous les genres de littérature. Il avait un goùt exquis pour les arts, il était philosophe et très grand médecin. Il connaissait à fond l'histoire naturelle et de l'Italie et de la France et de l'Angleterre où il avait voyagé. Il avait forme à Naples dans sa maison un vert jardin Botanique qu'il tenait toujours ouvert aux étudiants en médecine. H étudiat lui méme la culture des Plantes cornine on peut s'en convaincre par Papiro sur lequel il a compose une savante dissertation qui a été imprimé e à Parme cbez Bodoni. Ses autres ouvrages classiques, de phi-siane et de médecine soni Formulae exceptae con Pharmacopea Landinonsi; Explicatis sistemati lincei; Nosologia sive de causis morborum- Della luce venerea; degli insetti del territorio napoletano; Sul contagio dell'aria; Il metodo di amministrare la polvere di James; ha dissertazione sulla berpedine del Cavaliere Prìng (opera tradotta). Ses oeuvres philoshophiqucs et morales son surtout; / discorsi accademici qu'il a récités et qu'ont été ìmprimés à Naples en 1789. La Causa della Sensibilità; Le Sensazioni dei Moribondi; La Prigione; L'Ospedale; Del Movimento e della irritabilità dei vegetali; La Cassa della vita; 1 Piaceri della Solitudine; Le virtù morali dell*anima. Tous ces ouvrages de philo-sophie et de morale ne respiraient que la douceur de son caractère, l'élégance de