Rassegna storica del Risorgimento
LACROIX FRAN?OIS JOSEPH PAMPHILE; REPUBBLICA NAPOLETANA 1799
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Pasquale Sarli
28 ans, il en avait passe qua tre en prison. Le sexe ne fut pas plus respecté que Page. Eleonora Pimenthel Fonseca fille du noble porrugaise, versée dans la bonne littérature, dans la poesie, fut decapi tèe. Cette dame est célèbre par son Carteggio avec Metastasio, par une traduction des oeuvres de Carovita intìtnlée: Nullius ius Pontificis Romani In Regnum Napolitanum et par le Montiteur napoUtain qu'elle a fait pendant le temps de la Républiqne. Elle avait déjà souffert une longue captivité, lorsqu'elle fut sur Péchafaud, elle tenta de haranguer le peuple; mais on n'eut pas la permission. Elle soutint avec courage la raort; elle était àgée óTen-viron 40 ans. Louise St. Felice d'extra don noble, agée de 36 ans fut condamnée à mort, quoique enceinte Fexécution de la sentence fut renvoyée après coucher; Fon prouve la barbarie jusqu'à la faire dormir un mois entier sur la terre et à la tramer pendant deux fois dans la Conforterie, qui était une chambre où Fon preparo les condamnés à mort peu avant Fexécution de lem* arrets et restent confiés à l'imposture des prétres et des moins. Que dire de plus si ce n'est que les Saints ne furent pas à Fabri de la vengeance royale. St Janvier, qui fut évèque de Naples aux temps de FEmpererur Dioclétian, avait été déclaré de più-sieurs siècles Protecteur de la ville et du royaume. Son eulte était devenu une véritable idolatrie. Lorsque les napolitains demendaient une grace recommen-daient à Christ et à Dieu pour qu'ils fìssent intervenir leurs prières à St. Janvier. Ses images s'étaient multipliées et Finfinie superstition publique Favait dote d'un immense trésor. St. Janvier était reconnu pour faire cesser toute calamite publique, le peuple le croyait capable de faire cesser Féruption du Ve-suve et d'operer à Favantage publique des prodiges plus absurds les uns que les autres. Par exemple lorsque le roi de Naples s'était decide à entreprendre la guerre contre les frangais, une proclaraation royale avait declaré St. Janvier capi* taine general des troupes royales, en conséquences en avait li a bilie toutes les images en uniforme. A l'entrée de Farmée frangaise à Naples le St. Capitarne se préta à l'expérimention technique et bien connue de Fébullition du sang. La réunion de ce fait à la fiamme eut la complaisance de lancer pendant les trois jours que les trois nuits que durerent les fètes et les éclarages de la ville, à la réussite heu-reuse des fouilles, qui se firent alors à Pompei et qui procurèrent parmi plusieurs objets, six d'or trois colliers, des anneaux d'or avec dea camées, une vingtaine de medailles également en or, une soixantaine d'argent, des colliers, un trepied de bronze d'un très bien travail et une grande quanti té de medailles en bronze dont la plus belle et la plus mtaité avait un Sergio Galla portant, dans son centro l'effigie de la libérté avec une épigrapbe Libertas publica . La réunion de tous ces faits, dis-je, fit dire à la voix publique que le ciel et la terre concurraient par bons augurs à la fortune de la Républiqne Napolitaine. Cependant, le gouverne-ment royale, de retour, Saint Janvier fut accuse de jacobinisme pour avoir fait des miracles sous le règne des frangais et des napolitains républicains. Son Eminence Ruffo le jugea, en lfcre instance, déchu du grade de capitaine general, de protecteur du Roi et du Royaume, mais cela ne suffit pas, sa cause fut portée à la Junte d'Eia t. Une commission de médecins, de cbirurgiens, de chimistes, fut chargée d'examiner si le miracle s'était fait d'une manière legale ou s'il était fait par sacrifico humaine. Cette commission déclara que Fopération avait été réellement snrnaturelle et un peu effet de l'amour du Saint pour les Républicains, en conséquence la Junte d'État, prononca à Funanimité que le Saint était jacobin coupable de haute trahison qu'il fallait le déchoir de toutes ses honneurs et lui confisquer tous ses biens. Ce jugoment ne tarda pas à avoir son exécution. La Statue principale du Saint fut aussitòt dépouillé et enlevée à la vénération du public; toutes les autres images ruinées ou couvertes de figures. Son trésor fut