Rassegna storica del Risorgimento
GIORNALI POLONIA 1859-1861
anno
<
1986
>
pagina
<
7
>
L'unificazione italiana sui giornali polacchi 1
Vers la mi-jirillet 1859 Wiadomosci publiait un article consacrò à l'ar-mistice precipite conclu avec les Autrichiens à Villafranca. Quoique les formules journalistiques utilisées semblant approuver les principes de la politique extérieure de Napoléon III, il critiquait, en fait, le manque de prévoyance de la part de l'empereur dans les affaires italiennes. On y décelait aussi, incontestablement, la déception des Polonais devant la politique francaise. L'auteur y prévoyait de plus, très justement, la possibilité de révoltes dans les différentes parties de l'Italie, et méme d'une revolution. Les politiques intérieures de Naples et de Rome y étaient sévèrement critiquées.
L'insurrection populaire en Romagne contre Pie IX et la proclamation de l'Union avec le Royaume de Sardaigne provoquèrent une vive réaction de la part de Pie IX. Indirectement, il s'en prenait également à Napoléon III qui, omcieusement, par nécessité, avait approuvé ces changements. Dans cette situation compliquée, il était difficile à la rédaction d'un périodique maintenant modéré à ce moment là sous la direction de Walerian Kalinka, après le dópart de Wrotnowski, très critique envers le pape de prendre publiquement position sur cette question clef, et cela dans les coAonnes d'un hebdomadaire paraissant dans la Paris de lTEmpereur. Mais il a fait, camme toujours, son devoir d'orienter les sphères Iibérales de la noblesse et une partie de l'intelligentzia en Pologne.
Vers la fin de février 1860 Wiadomosci écrivait: Aussi longtemps que durait [en Italie] le combat avec l'Autriche et qu'il s'agissait de libérer la nation des pouvoirs étrangers aux yeux de chaque Polonais cette question restait claire, simple et evidente [...]. Personne panni les Polonais ne s'inquiétait non plus des droits des princes qui, au moment des combats pour Tindépendance nationale, se trouvèrent sous le drapeau de l'occupant. [... Et méme ] Sans conteste, comme chaque nation, les Romagnols avaient le droit de déclarer que le système de leur gouvernement ne leur convenait pas, ils en avaient le droit puisqu'ils avaient la force de décider de leur propre sort . Mais ... la séparation d'une seule province de l'Etat pontificai soumit soudain au doute la sauvegarde de l'Etat entier... . Or le pape, pour ètre réellement souverain, devait maintenir également son pouvoir civil à Rome. Pour concilier les justes tendances d'unification de la nation italienne avec la nécessité de sauvegarder le pouvoir civil de la téte de l'Eglise catholique, la meilleure solution serait de créer une fédé-ration des pays italiens. En tout cas, dans cette question très complexe, les Polonais devaient rester prudents. L'amoindrissement de l'autorité du pape entrainerait un affaiblissement du eatholicisme en Pologne, situation qui à son tour, aiderait les ennemis à briser la résistance de la société polonaise. 14>
Outre ces trois principaux périodiques politiques de l'émigration polonaise de l'ouest de l'Europe dans les années précédant l'insurrection de janvier en Pologne, trois autres, éphémères, firent leur apparition. Tous
12) Roczniki Polskie z tot 1857-J86J, voi. 3, Paris, 1865, pp. 312-313.
13) Wiadomoéci Polskie, n 3 de 18 II 1860, p. 9. W Ivi, pp. 9-12.