Rassegna storica del Risorgimento

GIORNALI POLONIA 1859-1861
anno <1986>   pagina <9>
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L'unificazione italiana sui giornali polacchi 9
que les Polonais devaient aider de toutes leurs forces les Italiens dans leur montée . On ne pouvait pourtant pas exclure l'éventualité d'une situation où cet Etat emprunterait la voie d'actions antinationales.
Le choix de la direction donnée à la politique italienne se manifesterait en quelque sorte par son attitude relativement aux Slaves du Sud. Ce problème était le deuxième des cinq soulevés par Kamienski. Dans le passe, les Italiens envahissaient et exploitaient les rivages slaves de l'Adriatique. Les Autrichiens s'empressaient de mettre ce mécontentement à profit pour leurs visées anti-italiennes. Les Italiens devraient donc maintenant changer de voie. Ils devraient rendre aux Slaves les cótes adriatiques avec leurs villes, tandis que seraient préservées, évidemment, les libertés de leurs habitants non slaves. Dans le cas contraire il y aurait de nouveaux conflits et ceci pousserait les Slaves méridionaux à s'unifier. La politique slave des Italiens déciderait donc de la direction de la politique européenne du nouvel Etat. Si elle serait agressive envers l'Est, elle serait par conséquent totale-ment antinationale.
Dans le quatrième point de ses réflexions, le publiciste s'occupe de la question romaine, c'est-à-dire du sort de l'Etat Pontificai. Lui aussi se ralliaìt à l'ensemble des démocrates polonais pour dire que le pouvoir et la domination du pape devait se limiter aux questions de l'Eglise. Selon lui, les Polonais moins que tout autre ne devraient avoir de doutes à ce su jet, pour avoir éprouvé à leurs dépens les conséquences de la pression des intérèts territoriaux des grandes puissances sur la politique papale relative à leur pays. En Pologne, la présentation de cette question à la population rurale exigerait cependant beaucoup d'efforts.
Le dernier des problèmes fondamentaux analysés par Kamienski était la structure de l'Etat naissant. Seuls les Italiens pouvaient décider s'il devrait étre centralisé ou fédératif. Dans cette phase historique, l'actuelle tendance vers un Etat centralisé lui était psychologiquement compréhen-sible. Personnellement, il se déclarait pour un modèle de système décentra-lisé, qui serait conforme à la tradition historique d'Italie, serait moins coùteux, donnerait plus de chances au développement des initiatives venant d'en bas et prémunirait contre l'exploitation des provinces au profit du centre. ,6>
Ainsi le tableau de l'état d'esprit sur la question italienne de la partie de l'opinion publique pouvant s'exprimer librement à l'étranger, dans les colonnes des périodiques de l'émigration, s'oppose à ce qu'a pu déceler lliistorien italien dans les journaux paraissant au pays. Wiadomosd Polskie exclu, tous les autres périodiques de l'émigration polonaise se déclaraient favorables à la liquidation du pouvoir civil du pape, en soulignant les futures conséquences positives qu'une telle liquidation aurait pour l'Eglise catholique elle-méme.
Par contre, tous soutenait avec sympathie le combat des Italiens pour leur indépendance et leur unification, évaluant en general assez lucidement l'ampleur des répercussions positives qu'elles auraient sur la situation en Pologne.
Ancbieri, dans son analyse des journaux et périodiques polonais ignora
1> Prawda, n 2 de 27 11 1861, pp. 49-78.