Rassegna storica del Risorgimento

L'unificazione italiana sui giornali polacchi 11
de cette rubrique, Nadwislanin fut sévèrement critiqué, en juillet 1860, par
l'ultramontain Przeglad Poznanskì (Revue de Poznan). Dans sa reponse,
Nadwislanin s'exclamait avec force: ... à quoi pense donc Przeglad; quand
il qualifie Garibaldi d'ennemi déclaré pouvait et osait prouver que le
pouvoir tyrannique des Bourbons cruels [à Naples] étaient un appui ou
un bienfait quelconque pour l'Eglise. [...] Nous, en ne donnant que les
nouvelles essentielles de Sicile, nous nous abstenons de les colorer et
écrivons ce qui est bon ou mauvais. Le fait qu'il y ait plus d'éloges pour
le dictateur nous rend en vérité heureux, mais cela n'est pas notre mérite
mais celui de Garibaldi, qu'il serait bien difficile de lui refuser. L'enthou-
siasme pour ce chef [!], pour ce héros, se serait éveillé dans notre pays
sans l'aide de Nadwislanin également, car tei est le cours naturel des
choses en ce monde depuis des siècles que le courage et le sacrifice ont
toujours recueillis les hommages et la gioire et nous aurions à priver
notre nation de cette ardeur, personne ne peut attendre cela de nous... . 18>
Sans remettre en cause les détails établis il y a un quart de siècle
par l'historien italien, ce tableau des voix de la presse poloniase de l'émi-
gration, ainsi que de celle de Varsovie et de la Poméranie, modifie certaine-
ment en partie nos idées sur l'opinion publique polonaise, du début des
années soixante, au XIXe s. en ce qui concerne la question de rUnification
de l'Italie et la question romaine. Non seulement les radicaux et les
démocrates, mais encore les cercles de la noblesse et de Yintelligentzia
polonaises de tendences libérales, regardaient avec sympathie l'oeuvre d'unii
fication de l'Italie et ne considéraient pas comme un grand mal la liquida-
tion du pouvoir civil du pape. Diamétralement opposée était l'opinion des
ultramontains et des conservateurs polonais, mais sans que cette opinion
prevalile et moins que partout là où presse polonaise possédait un tant
soit peu de liberté d'expression.
SLAVOMIR KALEMBKA
W Nadwièlanin, en 11, n 54 de 13 VII 1860, p. 4.