Rassegna storica del Risorgimento
CERUTTI GIUSEPPE ANTONIO; CERUTTI GIUSEPPE ANTONIO OPERE BIBLIO
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1989
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141
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Giuseppe Antonio Cerniti
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Viene finalmente il 1788 e Cerutti prende parte attiva al momento di preparazione per la convocazione degli Stati Generali. I problemi che lo occupano subito, sono due: il sistema di elezione e il modo di votazione degli Stati stessi.
Si discuteva, infatti, se ognuno dei tre ordini avesse diritto ad un solo rappresentante o se il Terzo Stato, il più numeroso, avesse diritto ad una rappresentanza doppia. Inoltre se, una volta riuniti i tre ordini, avessero dovuto votare per testa o per ordine.
La presa di posizione, in questo caso, è netta anche perché (come può vedersi dalla nota finale del primo degli opuscoli qui pubblicati in appendice) egli ben conosceva gli aristocratici e sapeva bene di quali panni vestivano:
Quel est, en dernière analyse, l'esprit aristocratique? 11 consiste:
l*. Dans le mépris de la loi à laquelle ils opposent fièrement les droits de l'indépendance et les caprices de l'honneur.
2. Dans le mépris de l'autorité, divini té trompeuse et trompée, devant laquelle
ils se prosternent pour en arracher les faveurs, pour en partager les dépouilles, et dont
ils profanent les autels, outragent les ministres aussi-tót qu'ils sons exaucés ou dès qu'ils sont mécontens.
3. Dans le mépris du peuple dont ils ranconnent les travaux sans mesure et sans pitie, dont ils emploient le courage à la guerre sans lui laisser d'autre gioire que celle d'obéir, dont ils épousent les fìlles quand elles ont de la fortune, sans contracter avec lui d'autre alliance que celle de l'or.
4. Dans le mépris du travail, parce qu'ils se croient nés pour etre les héros de la gioire, les favoris de la puissance, les propriétaires de la richesse, et non les artistes du talent, et non les artisans de l'industrie, et non les employés du commerce, et non les commis de la politique, à tei point qu'ils aiment mieux mendier à la cour et ramper devant le tròne, que s'enrichir par le commerce, ou s'élever par les arts; à tei point qu'ils rejettent jusqu'aux emplois de l'administration, si ces emplois sont plus laborieux que brillans, et qu'on les a vus s'indigner des places qui leur étoient oflertes dans les assemblées provinciales, disant qu'ils n'étoient pas faits pour ètre des fractions d'intendans.
Voilà en general l'esprit aristocratique. Je pourrois, je devrois en excepter quantité d'aristocrates; mais il s'agit de la masse et non de quelques parcelles. Je conclus donc: si les nobles et les prélats se séparent de la commune, ils ne peuvent plus travailler à l'ouvrage commun. Leurs préjugés s'y opposent. Leur inexpérience y nuiroit. Leur insubordination s'y refuse; ainsi, au lieu d'étre une classe brillante de législateurs, ils formeroient une troupe redoutable de conspirateurs pubi ics.
Toutes leurs objections se réduisent à une: l'insolence du tiers-état. Je n'ai aussi qu'une réponse: si le tiers-état rend tous les outrages qu'il a essuyés, il aura dix-huit siècles à ètre insolent.
La conclusione è, come si vede, assai chiara e da essa derivano le soluzioni che Cerutti propone nei due opuscoli qui appresso ristampati: doppia rappresentanza per il Terzo Stato, voto per testa nell'assemblea degli Stati.
Ma l'attività pubblicistica non si fermò qui e, nel 1789, uscirono: Observations rapides sur la lettre de M. Colonne au Roi e Exhortations à la concorde envoyés aux Étas généraux sous le nom du Roi,