Rassegna storica del Risorgimento
1820 ; LUCCA ; MARIA LUISA DI BORBONE DUCHESA DI LUCCA E DI PAR
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1921
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22 M. Mmìghini
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aucune envie de vous engager à vous donner votre main pour un travail conjoint.
Soyez bien sfìr, je vous en prie, que moi je ne sois pas de ces démi-caractères qui se laissent influencer par qui que ce soit. Moi, je ne serai jamais dupe de personne; meni e, bien que ce vous semole peut-étre un peu trop pretencieux, f avoue que mes pensées sur le but si bien que sur la convenance des moyens soient tellement ar-retés, que ce n' est plus la médiation, mais simplement l'action, que je prends pour la tàche des jours, que la providence voudra bien encore m'accorder.
Vous me croyez destine à jouer encore un role pour le salut de ma patrie. Ayant la seule ambition, de ne point ètre ambitieux, je suis bien loin de convoiter la gioire. Mais, ouvrier assidu de la liberté, serviteur fidel de ma patrie bien chérie, j'accepte toute tàche de devoir. Et comme je suis persuade, que si le peuple a de la con-fiance en quelqu'un e'est le raoyen le plus sur de le taire unir toutes ses forces; sachant que cette confiance ne se laisse point trans-férer comme une lettre de change, qu' elle ne peut étre acquise que par des services, et la fidélité bien signalée; sachant en outre que nul autre et dans nul temps ne peut rendre de tels services à mon peuple qu'avec l'aide de Dieu je lui a déjà rendu car j'ai affranchis le paysans, anéanti le joug d'une aristocratie plus que millénaire, relevé sa vitalité et son importance pour l'Europe, etc, et comme il y a des choses qui ne se font pas deux fois je ne suis nullement surpris de me voir accorapagné par l'amour presque fabuleux de mon peuple jusque dans mon exil, et de le voir con-centrer toutes ses espérances en moi. Il sait que je ne Fa jamais trahi, que je ne Fa jamais méconduit par des illusions, que non seuleraent je ne le trahirai jamais, mais aussi que moi je n'abuserai jamais de l'amour et de la confiance dont il m'honore. Je dois donc puiser de ces circonstances un sentiment vif du devoir; et si humble, si modeste que je sois, je suis force de sentir que e'est ma voix seule qui peut valoir à mon peuple la trompetie de Josuah contre Jérico, que e'est mon bras seul qui peut faire fletter Fétendardde la liberté assez haut, pour que la nation entière le regarde, et le
suit.
J'accepte donc votre croyance. je la partage. J'avoue que je