Rassegna storica del Risorgimento
1820 ; LUCCA ; MARIA LUISA DI BORBONE DUCHESA DI LUCCA E DI PAR
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que chaque nation aspirant à la liberté doit confier l'organisation et la direction de son insurrection à faire à des.chefs à elle; et ces chefs, c'est-à-dire les chefs de telles nations (mais de telles seu-lement) qui ont ou un ennemi comraun, ou un intérèt commini, ou qui par le fait meme de leur insurrection donnent au moìns un aide négatif aux autres je dis, que les chefs révolutionnaires de telles nations doivent se liguer, doivent concentrer la simultanèité de leur action, doivent pour ainsi dire arréter de concert le pian de la campagne, mais toute cela se doit faire secrètement, confidéntiellement, et non en avertissant l'ennemie, non en mettant sur le qui-vive non seulement nos ennemis, mais encore à réveillant des appréhensions raéme chez ceux à qui nous n'avòns rìen à faire, de qui nous pour-rions plutót tirer du profit (par exemple, de l'Empire turque contre la Russie). La Turquie, une fois aux prises avec la Russie, de-vrait étre secondée bon gre, mal gre par l'Angleterre, l'Angleterre le sait, et comme elle craigne une guerre Européenne à cause des mouvemens républicains, elle empéche la Turquie de venir aux prises. Moi, je tàche à controbalancer cette influence perfide, per-nicieuse et si je réussis lentement, e'est à cause de ces appréhensions, qu'inspirent les proclamations de la centralisation démo-cratique Européenne, à l'égard des Valaques, des Bulgares, des Grecques, etc. Toutefois, vous concevez la Russie occupée par une guerre turque, e'est la défaite de l'Autriche. Otez-moi la Russie, et moi seule, pauvre exìlé que je suis, je vous écraserai l'Au-triche pour toujours dans trois mois.
Voilà comment j'entends la centralisation du mouvement révo-lutionnaire de P Europe. Pian de campagne concerté par des chefs secrètement; aide mutuel selon l'opportuni té, mais pour chaqu'un l'action chez soi, action publique ou secrète, mais isole en appa-rence. Cette centralisation ne se fait pas par des déclamations publiques, par des appels au monde, par des déclarations de guerre aux tous les Rois. Au moins, on ne devrait faire de telles proclamations, que quand on a déjà l'armée à la main pour porter le coup.
Sous ce point de vue, je vous dis donc: Votre Patrie et la mienne ont un enne mie commun à combattre. Chaque coup de votre nation porte à cet ennemie est un profit pour la mienne, et chaque coup porte à lui par ma nation est un profit à la vótre. Agissant