Rassegna storica del Risorgimento
MORELLI MICHELE
anno
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1921
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25
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Luigi Kossuth nel suo carteggio con Giuseppe Mazzini 25
séparément, nous affaiblìssont cet ennemie l'un à profit de l'autre; agissant simultanément, nous divisons ses force;, et en les divisant, nous l'écrasons.
Voici donc l'appui de ma nation à la vótre, et de la vótre à la mienne acquis et assuré, non par des vagues idées, de la soli-darité humanitaire, mais par la solidarité des intérèts les plus puìs-sants, qui peuvent faire agir sur les sentiments le dévoument et le courage d'une nation.
Nous sommes donc d'accord sur le but. Tout ce que je peux, soit pour aggrandir ou pour rassurer vos forces, soit pour affaiblir celles de vótre ennemie, vous est assuré d'avance. Les choses a faire après la victoire, sont du ressort domestique, Nos peuples s'en aviserons.
Toutefois, je vous dois quelques mots sur le principe.
Vous dites que vous envisagez la république non comme buf, mais comme moyen. Vous dressez l'élendard républicain pour par-venir à la guerre, et par la guerre a la constituante; alor si le pays voudra una royauté, vous la subirez.
Quant à moi, je dis: La Providence pourra faire de moi ce qu'elle voudra. Elle me peut donner en partage le martyre, la prison, l'exile éternel, l'échafaude ou bien la victoire mais Dieu raème ne peut faire que je scis ou roi moi-méme, ou sujet d'un roi, car Dieu dans nul circonstance on ne me pourrait oter la faculté de m'en débarasser ou par l'exil, ou par la mort. C'est quant à moi l'horame.
Mais avant tout je suis patriote. Et comme tei j'ai classe mes buts: 1) l'indépendance de ma patrie; 2) la République. Donc, si je ne pourrais atteindre l'indépendance qu'en acceptant la monarchie moi je m'expatrierais, mais je l'accepterais pour ma patrie. En cas contraire, si je pourrais atteindre l'indépendance sans devoir l'achéter au prix de la royauté, je n'accepterais plus la monarchie.
Cest-à-dire, si j'aurais combattu et vaincu sous le drapeau républicain, vaincu par le principe républicain, je considererai cette victoire conquise comme un dépót sacre de toute postérité, et je risquerais plutót une guerre civile, que d'admettre qu'une assemblée quelconque aie la prétention de marchander sur la souverainité