Rassegna storica del Risorgimento

26 M, Mmgkini
de la nation. De la souverainité, de la nation immortelle, une fois acquise, nulle assemblée des hommes mortels n'a pas le droit de dispose*.
Au fait, vous me permettrez la remarque: dire: je relève le drapeau républicain, je combats, je vainque sous ce drapeau mais après la victoire vient la constituante; elle choisira entre République et Monarchie: aitisi donc vous qui n'étes pas républicains, mais toutefois italiens, acceptez ce programme, venez à moi, combattez avec moi, et fiez-vous après à la décision du pays permettez-moi de dire: e'est une illusion, ou bien un anachronisme. Nul quin'est républicain, n'acceptera ce programme, car chacun doit savoir qu'on n'abaise pas un étandard vainqueur au jour de la victoire.
Ah! si vous diriez: je dresse le drapeau de l'indépendance ita-lienne; donnons-nous la main pour conquérir cette indépendance, combattons, vainquons, après la constituante ce serait toute autre chose. Mais combat républicain, drapeau républicain, victoire répu-blicaine avec la promesse d'une constituante neutre chaqu'un sait que veut dire cette constituante.
Reste donc la question des moyens, des forces à disposition.
Etes-vous bien sur de vaincre sans le concours des éléments monarchiques, et sans le concours de ces éléments, qui accepteriont la république si Ies conjonctures l'admettent, mais qui ne veulent pas s'engager à elle, sans connattre ces conjonctures à venir étes-vous bien sur de vainquer sans eux? Si vous l'étes, non seu-lement ne cherchez pas leur concours, mais aussi ne Tacceptez pas, mème si on vous le donnerait sans votre appel. Mais je vous conjure au nom de Dieu, au nom de nos pays malheureux, au nom de notre cause commune, calculez bien, ne vous trompez pas dans votre calcul. Cest une chose terrible que de mener une nation au champ de sang, et à la défaite. Si on vient d'ètre vaincu par la trahison, on n'en peut rien: moi je me garderais bien mème contre la tra­hison, en ne confiant l'armée à personne, en la conduisant moi-méme; de moi-méme, je peux bien répondre, mais n'étant Dieu, je ne pour-rais pas deviner Ies Monks, Ies Napoléons, Ies Gòrgeis mais suc-comber, et d'étre force de dire j'ai mal calculé, j'ai trop sangui-niqueraent évalué mes forces*, c'est serait une chose bien terrible. L'humanité vous maudirait, la posterité vous exécrerait, votre con-