Rassegna storica del Risorgimento
1820 ; DUE SICILIE (REGNO DELLE) ; SPINELLI BARILE DI CARIATI G
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1921
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89
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Luigi Kosstith nel suo carteggio coti GfrUu-ppa Mazzini 80
I
de contrjbuer à faire échouer l'avenir par impatience. Voyez, raon cher frère, vous avez réussi dans votre emprunt de 10 mil-lions de lires (à ce que Lemmi m'a dit) et pourtant vous n'avez pas de l'argent. Parce que vous l'avez éparpiiié; vous avez voulu embrasser trop. L'Espagne ne se peut point pourvoir avec des armes, la France non avec de la solde de quelques jours et vous croyez à la réalité de leurs forces. Vous les prenez déjà pour organisés, et vous qui avez autant à faire en Italie, que moi en Hongrie, vous voulez faire encore faire la besogne de la France et de l'Espagne. Mais ce serait bien bon, je le comprends, mais ce n'est point pos-sible, c'est au de là de vos moyens. Que les chefs agissent de concert, mais que chaque un fasse son devoir chez soi, et qu'il ne se re-plie point en tout sur vous. La diversion de l'Espagne est bien bon, mais souvenez-vous-en, que pour vous, autre le peuple, en Italie rien n'est si important que I'armée Hongroise en Italie et pourtant vous m'avez refusé de m'y aider flnanciellement, et c'est très naturelle. Vous m'avez d:u refuser, parce que vous n'avez pas en assez des moyens. Et pourtant vous me conseillez d'éparpiller le peu que fai, et donner méme une partie de mes armes à l'Espagne. Croyez-moi que ce n'est pas pratiquable satis nuli* à nous-' mémes, et sans profit aux autres.
Moi ]e prends' la situation ainsi. Nous n'avons pas les moyens encore de faire une opportunité. Les affaires de l'Europe ne sont pas encore favorable. Il faut donc ou un accident, ou ache-ver nos préparations ou profiter des opportunités ou bien nous .faire maftres de l'opportunité.
Sans argent rien n'est possiblé. Vous ne l'avez pas, moi non plus. Je fais I'épreuve dernier de faire de l'argent. Si je l'aurai, je partagefai frarernellement avec vous mais j'en doute. Sympathies tant que vous voulez, mais tirer de l'argent de ce siede matériel, c'est dure. Pourtant il ne faut pas despérer.
A revoir à bientót. Des affaires comme les nótres, ne se font point par écrit. A revoir donc à bientót.
Que Dieu vous bénisse. Sai ut et fraternlté.
L. K.
Soyez-en sDre de nos affaires, mème de mes affaires secrets, ni