Rassegna storica del Risorgimento

Lwlgi Kossuili nel mo carteggio con Giuseppe Mazzini 99
XIV
[Londres], 19 August 1852. Cher ami,
Votre mère est morte. (1) Laissez-moi dire que je partage avec l'affection d'un frère la douleur quc vous éprouvez. Mourir, c'est une necessitò. Mais le cceur s'attaché à l'idée d'une justice divine. La mère de Mazzini aurait bien mérité en récompense de tant des douleurs et d'angoisse de ne point mourir, avant avoir vue sa pa­trie libre pour les soins de son fils. Je n'aime point l'affectation de sto'icisrae ou plutót de cynisme, d'indifférence pour des Iiens de la nature. Qui n'aime point sa fainille, ne peut rien aimer, pas me me la patrie. J'aime ceux qui aiment leurs familles. Vous deviez bien aimer votre mère. Et vous devez profondément ressentir sa perte. Que sa mémoire soit bénie.
Aux affaires.
C'est la première fois dans ma vie que j'aie manqué un enga­gement en ne vous ayant point encore payé les L. 550. J'en ai honte vraiment. Je dois m'exptiquer. Avant tout je suis force d'a-vouer, que je n'avais aucune antlcipation de cette dette. J'avais cru que vous m'aviez avance cette somme sur des souscriptions, que vous espériez. C'était une méprise de ma part, autrement je l'au-rais remboursé de mes premières recettes en Amérique. Arrivant, et recevant votre note, je vous ai promis de la payer iramédiatement. Voi là pourquoi je le pouvais promettre. Les soins maternelles de ma fernme ont sauvé des débris de mes fortunes 5000 ducats pour mes enfants. Ils étaient déposés chez un ami suppose. 11 les a dé-pensé. Avec beaucoup de peines nous réussàmes à en rétirer 3000 ducats, lesquels m'ont été envoyés en 12 actìons de chemin de fer (Nord Baivi, per 1000 florins chaque un dont le course été 158 per 100), par l'entremise de la légation Américalne de Vienne à Mr. Abbott Lawrence qu'il y a trois mois déjà les a depose chez Mr. Peabody,
(1) Macìa Mazzini era morta improvvisamente l'8 agosto 1852, tornando di chiesa, mentre si disponeva a leggere una lotterà del figlio.