Rassegna storica del Risorgimento

CALAMAI GIOVANNI; CARTEGGI (SERATTI-CALAMAI); GRANDUCATO DI TOS
anno <1993>   pagina <167>
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/ problemi della neutralità nel 1795 167
Amis de mon Auguste Souveraine dans une cause qui interesse le bonheur de Leurs sujets respectif et de l'humanité en general. Voici un exposé historique de tout ce qui s'est passe depuis le 5 Octobre, jour de la prise de la fregate La Modeste.
Mr. Drake, Ministre d'Angleterre dans sa première note remise ce méme jour, a invite la République de se détacher de la France et de s'unir avec les Puissances Coalisées; en quel cas il promettoit à la République la protection de ces Puissances de mème qu'à son commerce, l'assistance contre l'ennemi commun, et la médiation du Roi d'Angleterre pour terminer définitivement les anciens différences et disputes pour les limitcs avec la Cour de Turbi. Dans la seconde note, remise le 6, il a expliqué les raisons qui avoient porte l'Amiral Hood d'user représailles contre les Francois dans le port mème de la République, ne pouvant obtenir d'Elle aucune satisfaction des insultes réitérées faites au pavillon Britannique. Cette note étoit accompagnée d'une autre, qui exigeoit l'expulsion du soi disant Chargé des Affaires de France Tilly. Ces trois notes produisirent des débats et des discussions dans les Petits Conseils entre le trois partis dont il est compose et nommément des amis de la Coalition, des neutres et des jacobins. En attendant on avoit délégué l'Exdoge Jean Charles Pallavicini pour s'expliquer sur ces points avec le Ministre d'Angleterre, qui lui a remis un écrit dans lequel ayant prouvé jusqu'à l'évidence la solidité de ses raisonemens, il insistoit sur la réponse cathégorique, à la suite de cette lettre il a remise une seconde, où il a déclaré qu'un mezzo termine étoit inadmissible dans les circonstances présents, qu'une neutralité avec les régicides ne saroit ètre admise et ne peut étre envisagé que comme une complicité, et qu'il falloit absolument se décider ou pour ou contre les Puissances. Ces lettres lues au Petit Conseil produisirent des disputes sanglantes entre les trois partis. On avoit nommé deux députés Franco Grimaldi et Nicolas Cattaneo pour traiter avec le Ministre, et on a expédié des couriers à Vienne, à Londres et à Madrid. Les Deputés s'étant rendus chez Mr. Drake avec des propo-sitions indécises et dilatoires et avec instance pour attendre le retour des couriers, lui avoient donne des assurances que tout s'arrangeroit, pour vu qu'on ne voulut rien précipiter. En attendant les jacobins se voyant les plus faibles dans le Conseil, s'étant réunis aux neutres, avoient emporté la priorité. Cette circonstance obligea Mr. Drake de donner le 21 Octobre son ultimatum, dans lequel il a déclaré que si on n'expulsoit pas Tilly et ses adhérens francois dans le terme de 48 heures, il révoqueroit tout ce qu'il avoit dit et promit, que les Amiraux feroient publier leur manifeste, et que le port de Gènes seroit bloqué et le commerce witercepté et troublé.
Au lieu de répondre au Ministre d'Angleterre, on continuoit à se mettre en état de défense. On trasportoit sur les batteries des bombes, des fours pour chauffer les boulets, et on ne parloit que de maintenir la neutralité à main armée et avec la force.
Les Amiraux remirent alors leurs manifestes, où ils demandoient le renvoi de Tilly, et que si on ne l'expulsoit avec tous ses adhérens francois dans le terme de 48 heures, le port (se) roit bloqué et les hostilités commenceroient.
Avant l'explration du terme prescrit par les Amiraux, le courier