Rassegna storica del Risorgimento

CALAMAI GIOVANNI; CARTEGGI (SERATTI-CALAMAI); GRANDUCATO DI TOS
anno <1993>   pagina <168>
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Bianca Maria Cecchini
retourna de Vienne avee la réponse suivante; que l'Empereur étant eoa li sé avec les Puissances, ne pouvoit étre anime que de désir de suivre le pian et le système dont on étoit convenus. Ainsi il consilloit à la Répu-blique de s'arranger à l'aimable avec les Amiraux. Qu'il ne pouvoit donner à la République des subsides en argent, en ayant besoin pour continuer la guerre; qu'il ne sauroit non plus donner des trouppes auxiliaires, la République pouvant défendre avec ses propres forces les frontières peu étendues de Ventimille, et qui sont d'un accès difficile. Mais que si vouloit entrer sérieusement en Coalition alors Sa Majesté, de concert avec ses Alliés, fourniroit un corps pour la défense des frontières des Etat de Génes.
Ni la réponse de la Cour de Vienne, ni le départ de rAmiral anglais Mr. Geli n'avoient pù effectuer aucune réponse decisive par écrit. Les préparatifs de défense ont augmenté, et les jacobins victorisoient. Ce qui a obligé le Ministre d'Angleterre de remettre au Gouvernement sa (der)-nière note pour révoquer tout qu'il avoit promis précédemment, et pour demander simplement le renvoi de Tilly et de ses adhérens, avec une satisfaction -pour l'insulte faite au pavillon du Roì son Maitre; que si on vouloit accorder et l'une et l'autre, on léveroit provisoirement le blocus, et qu'il intercèderoit pour la République auprès de Sa Majesté Britannique. Cette note avoit été remise au Gouvernement le 9, et le Ministre est parti pour Toulon Te jour suivant.
L'Amirai espagnol n'attend que le vent favorable pour mettre à voile avec un convoi de quelques batiments chargés des comestibles. Voi ci encore quelques anedotes secrets.
L'Agent francois a été mieux servi par ses sectateurs que son antagoniste. Les membres du Conseil partisans des jacobins, au sortir du Palais venoient chez Tilly pour lui rendre corapte des délibérations et pour concerter avec lui le pian de traverser la négociation des Anglais. Le décret a été publié et on a fait sortir de Génes tous les honnétes gens, en gardant les scélérats. Pour gagner plus des partisans, on a fait rependre dans la Ville et Tilly a assuré le Gouvernement que non seule-ment la Convention continueroit à la République son amitié, mais méme elle la prenderoit sous sa protection et la défenderoit contre tous ses ennemis. Qu'elle garantissoit aussi le payement des capitaux et des inté-réts. Autre ces assurances on a dépensé environ 400 milles livres en asignats pour gagner des voix; et pour indisposer le peuple contre les Anglois et les Espagnols, on a fait courir le bruit que les Espagnols vouloient s'emparer de la principale batterie qui domine le port. Tout cela a porte coup et a fait déserter plusieurs membres bien intentionés de la Ville pour ne pas se trouver aux Conseils.
Le véritable pian de jacobins Gènois tous patrioliens étoit de mettre le feu au port frane et d'ameuter la populace de Portoria quand on auroit décide d'entrer en Coalition. Pour cet effet on avoit déjà gagné les chefs du dit quartier, dont les habitans sont les plus mauvais sujets de Génes. On avoit choisìt de préference ce quartier par ce que c'est là qu'avoit commencé la revolution en 1746. Un des conjurés s'étant repentì a revelé le complot et les complices aux Inquisiteurs d'Etats. Trois Gentils hommes se sont enfuit; deux à Nice ci le trolsième du coté de Piémont.
Àvant de finir cette lettre, je ne dois omettre une circonstance des