Rassegna storica del Risorgimento
CALAMAI GIOVANNI; CARTEGGI (SERATTI-CALAMAI); GRANDUCATO DI TOS
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1993
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I problemi della neutralità nel 1793 171
5. Si on a en vue que l'Etat de Gènes devroit servir de rempart aux autres Etats de l'Italie, et si on est empressé de le mettre en état pour les rassurer?
Assurement c'est sous ce point de vue qu'on envisage cette République, et c'est .pourquoi l'Angleterre et l'Espagne vouloient la détacher de la France et lui faire abandoner sa neutralité, qui n'est favourable qu'aux Francois, par l'approwisionement continuel qu'on fait passer dici à l'armée de Nice, qui sans cela seroit déjà obligée d'évacuer ce Comté. Mais tous leurs efforts n'ont aboutis à rien. L'Angleterre s'en vengera et l'Espagne montre déjà beaucoup d'humeur à la République. Le Due d'Alcudia traite avec froideur son Ministre à Madrid, et refuse de s'expliquer avec lui sur l'évènement du 5 Octobre. La Cour de Vienne ne traitera pas mieux que les deux autres le Gouvernement de Gènes, quand elle saura qu'il n'a pas voulu suivre son conseil.
6. Si le passage de Ventimille doit erre surtout extrémement gardé et défendu?
Oui, assurement. Car c'est le plus important puisque les Francois pourroient facilement y <pénétrer du coté de Monaco et de Mentone; mais le Gouvernement de Gènes n'a pris que des demi mesures pour le défendre. Les Francois auroient déjà à l'heur qu'il est fait une invasion sur les terres de la République, sans l'opposition des habitans de la Principauté de Monaco et du Comté de Nice, qui ont déclaré aux com-missaires que, si on commencoit les hostilités, eux et l'armée mourront de faim.
De Lizackevicz
V Lizakevic a Calamai, Genova, s. d. (novembre 1793), ce. 17-21.
Monsieur,
le Chargé des Affaires de la Cour de Vienne Comte Girolla a présente ces jours des lettres de créance suivant l'étiquette adopté pour les autres Cours, et nommément à l'exemple de celle de Svède, étant obligé de se rendre chez le Secrétaire d'Etat et de lui remettre la lettre de l'Empereur, que celui-ci a porte au Gouvernement. Il avoit prétendue d'ètre recu suivant l'étiquette établi pour notre Cour. Mais il a eu le refus, puisque dans nos lettres de créance nous sommes nommés Fidei commissarii, et qu'en considération de cela, nous avons la reception des Ministres. Le Secrétaire d'Etat est obligé de venir chez nous pour recevoir copie de la lettre, le Doge nous donne audience et la noblesse nous fait la première visite.
Quelquc jour après il a donne au Secrétaire d'Etat une note, pour demander à la République une réponse ci aire, prompte et sincère à la note remise par Monsieur le baron Thugut au Ministre de Gènes. La note a été lue au Petit Conseil marcii passe, où l'on a senti la necessitò d'y répondre en quelque facon; mais, en mème tems, on a fait observer qu'esseirtiellement la République ne pourroit que se répéter et donnei? trae réponse à peu près égale à celle envoyée déjà à Vienne. Un change