Rassegna storica del Risorgimento

I problemi della neutralità tteli793 173
sentirà, et deviendra la proie de celle seste impie et sacrilège. Tilly a reclame de nouveau ses écrits par un billet des plus insolens; ce qui a force le Gouvernement d'expédier il y a quatre jours un courier à Paris avec des plaintes sur sa conduite, qui tendoit à renverser la forme de ce Gouvernement et avec la demande qu'il soit rappelé. J'ai l'honneur de joindre ici cet écrit, il est compose par le méme Pierre Giustiniani, qui a osé tenir dans la dernière assemblée du Grand Conseil le discours que je Vous ai fait parvenir. Le Gouvernement est furieusement piqué contre Tilly pour avoir refcisé de venir au palais conférer avec le Secrétaire d'Etat; ce qui n'est jamais arrivé et qu'aucun Ministre n'a fait jusqu'à présente. Le Ministre d'Espagne a recu l'approbation entière de sa con­duite tant dans la gestion des affaires, que dans l'affaire de Monsieur le Chevalier de Vernegues, Chargé des Affaires de Monsieur le Comte de Provence. Il a eu ordre de notifier au Gouvernement que le Roi le prenoit sous sa protection immediate. Ce Ministre a aussi recu l'ordre de Sa Cour d'entrer en négociation pour l'échange des prisoniers avec le Consul de France, sur la base du projet présente à l'ancien Ministre d'Espagne. Il trouve quelque difficulté dans ce projet et nommément qu'il y est marqué avec le Consul General de la République Francoise, et qu'on y a mit la date et l'année suivant le nouveau calendrier francois. Pour applanir cette difficulté il veut présenter au Consul un autre projet où il sera nommé Consul General de France et où l'on mettra la date conformement à l'usage adopté par toutes les Nations. Mais, s'il ne l'accepte pas, il veut simplement signer le premier projet dans la forme usitée dans les capitulations. Pour ne pas traiter directement avec le Consul, il a résolu d'employer le Vice Consul d'Espagne pour lui servir d'inter-médiaire. Quoique cette commission ne plait pas au Ministre d'Espagne, il est cependant bien aise de n'avoir rien à faire avec Tilly.
Le Ministre de Gènes à Londres a rapportò du 18 du mois passe d'avoir été deux fois chez Lord Grenville pour lui parler de blocus, mais ce Secrétaire d'Etat n'a pàs voulu le recevoir, sous prétexte des affaires importantes dont il étoit surchargé. Neammoins il comptoit au bout de quelques jours lui remettre une note par écrit. En attendant il a assuré qu'il paroissoit décide entre les Coalisés de saisir tous les batiments neutres chargés pour les ports de France. Prenant en consideration les réprésentations les plus outrées de quelques membres du Grand Conseil et des sectateurs des jacobins, d'abolir quelques Loix et de corriger les abus, le Gouvernement a nommé une commission de six membres conseillers du Petit Conseil pour revoir et examiner les Loix. Et comme ces com-missions sont ordinairement très lentes dans leur marche, cellè-ci ne pourra dans deux ans terminer sa tàche, et en attendant la position de la France pourra changer pendant ce tems.
J'apprends dans ce moment que le Comte Girolla a recu un billet du Secretaire d'Etat qui lui annonce que la réponse à sa Cour sera envoyée aujourdliui au Ministre de la République, qui la presenterà a Monsieur le baron de Thugut. Dans ce billet di ne lui dit rien du contenu de cette réponse.
J'ai l'honneur d'étre avec une consideration la plus distinguée
De Lizackevicz