Rassegna storica del Risorgimento
CALAMAI GIOVANNI; CARTEGGI (SERATTI-CALAMAI); GRANDUCATO DI TOS
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1993
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175
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/ probtemi della neutralità nel 1793 175
VII Lizakevic a Calamai, Genova, 29 novembre4 dicembre 1793, ce. 28-29.
Monsieur,
Le Gouvernement ayant recu la nouvelle de la suspension des payemens, avoit ordonné à son Secrétaire d'Etat de s'expliquer là-dessous avec le soi disant Chargé des Affaires de France TUly; celui-ci a répondu que cette démarche étoit fondée sur la justice, puisque le Gouvernement non seulement a permis de s'emparer de deux frégates francoises dans ses ports et sous les canons, mais qu'il n'a pas obligé les Anglois à les restituer. Ce qui a fait croire que la République étoit d'intelligeance avec les ennemis de la France.
Le lendemain de cette conférence le dit Tilly, étant retourné chez le Secrétaire d'Etat, lui a déclaré qu'après avoir réfléchi plus mùrement sur l'entretien du jour précédent, il croyoit pouvoir proposer le seul moyen qui restoit au Gouvernement de rentrer de nouveau en amitié avec la France, et nommément de conclure une convention dans la quelle la République de Génes s'engageroit ou d'observer une neutralité plus utile pour la France ou, encore mieux, de s'allier avec elle contre les Puissances Coalisées. Dans ces deux cas le Gouvernement Francois s'enga-reoit, pour prix d'un tei sacrifice, à garantir à la République toutes les possessions et aux créanciers Gènois les capitaux et les payements exacts des intérèts. Le Secrétaire d'Etat lui a promis d'en instruire le Gouvernement et de lui faire savoir ses intentions. Cette proposition, sur tout la dernière, a fait grand plaisir aux Gènois, mais, malgré cela on ne s'a'llie pas avec la France. Peut ètre fera-t-on des promesses pour gagner du tems jusqu'au printems prochain, sachant que dans ce moment il n'y a rien à craindre de l'invasion de l'armée francois, qui ne monte tout au plus qu'a dix milles hommes, et qui est dénuée dliabits, des vivres de provision et du nécessaire.
Le Ministre de Génes à Londres a marqué du 8 de ce mois, qu'il a présente ses lettres de créance, et a été recu avec distinction et bonté du Roi et de la Reine. Il a eu une conférence avec Lord Grenville, qui a écouté avec la plus grande tranquillité son discours; au récit de la prise des frégates il a dit en souriant que Lord Hood avoit fait là un coup de marin. Quant aux demandes et aux menaces du Ministre d'Angleterre et de rAmìral il a répondu qu'il falloit attendre avant d'y répondre les rapports de Mr. Drake, qui à l'heur qu'il est doit se trouver à Toulon. Lord Grenville ajouta à tout cela que Monsieur Spinola doit lui donner par écrit ce qu'il lui avoit diit, et qu'il y répondera également de la mérae manière. Il semble que le ministre Britannique veut attendre les rapports du Ministre, du Chevalier Elliot, et de l'Amirai, et régler sur eux sa réponse au Ministre de Génes.
J'ai ITionneur d'étre avec une considóration la plus distinguée
De Lizackevicz