Rassegna storica del Risorgimento
CALAMAI GIOVANNI; CARTEGGI (SERATTI-CALAMAI); GRANDUCATO DI TOS
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1993
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177
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= I problemi della neutralità nel 1793 ff
et des Amiraux anglois et espagnois, d'entrer en Coalition et de renvoyer le Chargé des Affaires de France avec tous les employés de ce Gouvernement, Qu'elle a perseverò constamment, et persevererà toujours, dans son système de neutralité et dans son amitié constante et inaltérable pour la France. C'est cette dernière circonstance surtout qui donne le droit à la République d'exiger de la Convention la mème amitié, et d'ètre regardée par elle comme amie et alliée de la France. Après un tei exposé, il demanderà la levée du séquestre des fonds et la liberté des procureurs et des banquiers génois. Ce courier s'est chargé aussi du paquet de Tilly au Ministre des Affaires Etrangères, dont le contenu doit ètre relatif et analogue à la dépèche du Gouvernement. (Il) paroit que la France veut forcer la République d'entrer avec elle en alliance, en lui faisant peur de frustrer les Génois de leur capitaux, sachant que c'est le mobile le plus puissant pour les porter à tout ce qu'elle voudra. Il y a apparence que c'est aussi l'avis de Tilly et que la suspension des payemens et rarrestation des procureurs et des banquiers n'ont été faites que dans cette vue, puis que le Chargé des Affaires de Gènes a marqué du 22 Novembre, qu'il lui étoit revenu de bonne part, qu'on vouloit envoyer des Commissaires pour traiter avec la République de l'arrangement de .tous les différents; dont un est déjà arrivé, l'architecte Bricht, qui étoit à l'armée contee Toulon et on attend incessamment l'anivée des autres.
Quoique je sois très éloigné de croire que la République veuille abandoner sa neutralité et s'allier avec la France, je ne serais cependant pas surpris que la Convention, ayant en mains un moyen si puissant que cerni de l'argent, ne parvint à forcer le Gouvernement d'accepter sa proposition, surtout si elle déclaroit que c'est à cette seule condition que les capitalistes seront (ili). De l'autre coté je ne crois pas non plus que la Convention veuille sérieusement, surtout dans le moment présent, déclarer la guerre à la République, ayant besoin de tirer des provisions du port de Génes pour ses armées de Nice et de Toulon; mais je suis convaincu aussi que, quand la Convention verroit, que cette source lui sera coupé par une bonne croisière des vaisseaux anglois et espagnois et que Génes ne pourra plus lui ètre d'aucune utilité, Elle traitera cette République en ennemi.
Dès l'instant qu'on a appris à Génes la suspension des paymens, on avoit voulue envoyer à Paris un noble revétu du caractère de Ministre pour traiter de la levée de ce séquestre. Mais cette idée avoit été aban-donée par considération qu'il falloit premièrement s'arranger pour la neutralité avec les Cours de Londres et de Madrid. On la reprìs de nouveau à la reception de l'arrestation des procureurs et banquiers, mais comme les réponses décisives ne sont pas encore arrivées, l'on a remis i'envoi du Ministre, pour ne pas mécontenter les deux Cours, et l'on a coitile cette négociation au Chargé des Affaires qui se trouve à Paris.
Spinola n'a pas eu la conférence avec Lord Grenville, dont j'ai eu rhonneur de parler dans ma dernière, mais avec le premier Commissaire, qui lui a dit tout ce que j'avois marqué, an y ajoutant que l'Amìral Hood ayant au un pouvoir ÌU imi té de faire tout ce qu'il jugeroìt à propos, l'on ne petit le brusquer en désavouant entlèrement sa conduite vis à vis de la République de Génes, mais qu'il fauci roit trouver quelque expédient pour mitiger ses demandes.