Rassegna storica del Risorgimento
CALAMAI GIOVANNI; CARTEGGI (SERATTI-CALAMAI); GRANDUCATO DI TOS
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Bianca Maria Cecchini
On me marque de l'Escurial, en date 8 Novembre, que le Ministre d'Espagne à Gènes, Don Juan Cornejo, a été congédìé avec une pension et la permission de vivre où il jugera à propos, et qu'à sa place on a nommé le Chevalier De la Huerta, ci devant Secrétaire d'Ambassade à Vienne, avec ordre de se rendre le plutòt possible à son poste. Il se preparoit à partir incessamment pour Barcelone à fin de s'embarquer pour Gènes. Je le connois personnellement. C'est un homme d'esprit, sage, plein de zèle pour la bonne cause et d'une activité surprenante. S'il étoit dans le temps de la négociation du Ministre d'Angleterre, elle n'aura pas échouée. Son prédécesseur est cause de tout le mal et c'est pourquoi il a été destitué.
Pai l'honneur d'ètre avec une considération la plus distinguée
De Lizackevicz
X
Lizakevió a Calamai, Genova, 1-12 dicembre 1793, ce. 36-39.
Monsieur,
le courier génois expédié de Londre le 30 de mois passe par Monsieur Spinola, est arrivé ici hier matin avec la réponse. Dans la note remise par Lord Grenville au Ministre de Gènes la Cour se plains de la partialité que le Gouvernement de Gènes montre toujours pour la France, et qu'il permit d'approvisioner l'armée de Nice de bled et des comestibles. Que la pluspart des ses membres sont devoués aux jacobins, les uns gagnés par leur doctrine et les autres par leur argent. Ce qui a obligé l'Amiral Hood de s'emparer de deux frégates francoises et d'exiger le renvoi de l'agent Tilly et, n'ayant point recu ni satisfaction ni réponse, il a été obligé de bloquer le port. Si la République veut s'en délivrer elle doit envoyer deux commissaires à Toulon pour traiter avec l'Amiral Hood et le Chevalier Elliot, et conclure un arrangement par lequel la République s'engagera solennement d'observer la plus stricte neutralité et de rompre avec la France toute communication qui pourroit y donner la moindre atteinte. Dans ce cas, et non autrement, il sera donne à l'Amiral Hood de lever provisoirement le blocus de Gènes.
Cette réponse a été lue hier dans le Petit Conseil et a mis dans un grand embarras le Gouvernement qui craint d'encourir l'indignation de la France s'il envoyoit des commissaires à Toulon, regardé par la Convention comme le foyer des rebelles, et qui pour s'en venger, déclarera la guerre à la République. De l'autre coté, si elle refuse de le faire, elle s'attirerà le resentiment de la Cour de Londre, qui ordonnera alors à Lord Hood non seulement de resserrer le blocus, mais encore de s'emparer de tous les bàtiments gènois.
On ne sait pas encore à quoi se deciderà la République. Il n'est pas croyable cependant qu'elle fasse partir pour Toulon les Commissaires dans le tems qu'elle attend l'arrivée de Paris des Commissaires de la Convention, dont un doit étre déjà arrivé avant hier au fois. Mais quand méme on faissoit partir ces commissaires, ils ne seront pas, selon le coutume d'ici et la nature de ce Gouvernement munis de plenipouvoirs