Rassegna storica del Risorgimento
CALAMAI GIOVANNI; CARTEGGI (SERATTI-CALAMAI); GRANDUCATO DI TOS
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1993
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Bianca Maria Cecchini
terre à Turin Mr. Trevor a fait parvenir par un courier exprès au Consul Anglais à Gènes les ordres du Ministère de proposer à la République l'envoi des Commissaires a Toulon, et dès qu'ils seront nommés, on leverà sur le champ le blocus, et l'on tachera d'arranger tous les différentes avec douceur et modération. L'Àmiral Hood et le Chevalier Elliot,3) étant autorisés d'applanir toutes les diflìcultées qui s'étoient été vues entre lui et ce Gouvernement.
La Cour de Madrid paroit également désaprouver les démarches du Ministre d'Angleterre et de l'Amiral. Elle a envoyé à Toulon Monsieur Occaris en qualité de Commissaire, et a donne ordre à Monsieur De la Huerta, son nouveau Ministre à Gènes, de s'y rendre pareillement avant de venir ici, pour accomoder avec les Commissaires anglois les mésintelli-geances qui se sont élevées entre Lord Hood et la République. Malgré toutes ces facilités apportées tant de la part du Cabinet de St. James que de la Cour de Madrid, je puis Vous assurer Monsieur que la République ne nommera jamais, et encore moins, n'enverra pas des Commissaires à Toulon, tant par la raison que j'ai eu l'honneur de Vous marquer dans ma précédente, que par l'orgueil et par la présomption mal entendues des membres du Gouvernement, qui croient s'abaisser s'ils envoyent des Commissaires pour traiter avec des Commissaires anglois. Comment pourront-on conciller aprésent les démarches de l'Amiral et du Ministre d'Angleterre avec la dignité de la Cour de Londres par le refus de ce Gouvernement, c'est un problème bien difficile à résoudre. Je ne vois trop quel tempérement reste au Ministre Britannique à proposer, et qui puisse ètre accepté par la République, pour le faire sortir d'em-barras. En attendant, il est clair que l'Amiral et le Ministre ont été désavoués par leur Cour.
Tandis que le Gouvernement paroit avoir à moitié gagné sa cause vis-a-vis de l'Angleterre, ses affaires à Paris prennent une tournure infini-ment désagréable. On a recu hier les avis positifs que le Chargé des Affaires de la République à Paris a été arrèté et qu'on avait saisit ses papiers et son archive. C'est un banquier gènois nommé Boussoni4> qui en a informe le Gouvernement, en lui faisant savoir que si la République n'envoit pas à Paris un Ambassadeur extraordinaire tous les ban-quiers génois et le Chargé des Affaires courroient risque d'ètre guillottinés.
A la reception de cotte fàcheuse nouvelle, la consternation a été des plus grandes parmis les membres bien intentionnés, et qui ne sont pas des sans-culottes.
On avoit propose d'user des reprisailles en faisant arrèter le Chargé
3) Il barone Gilbert Èlllot, membro del Consiglio privato di S. M. Britannica, fu Commissario plenipotenziario e incaricato politico del re d'Inghilterra in Italia. Alia fine del 1793, dopo la caduta di Tolone e l'occupazione della Corsica da parte degli inglesi, divenne viceré di quell'isola (cfr. R. PALMER, cit., pp. 850-852).
4) il Lizakevlc* si riferisce ai fiorentino Giovanni Maria Gaspare Busoni il quale, dopo aver lavorato per diversi anni alle dipendenze della casa genovese del Verzura che ormai da generazioni avevano il compito di curare gli investimenti in Francia dei capitalisti genovesi - aveva formato nel 1775 una compagnia di negozio in accomandita insieme all'oriundo genovese Lorenzo Spontone di Lione. Scrive Giuseppe Felloni che il Busoni, in particolare, aveva il compito di rluscuotere le rentes per conto dei capitalisti genovesi e di quasi tutto il resto d'Italia {cfr, G, FELLONI, cit., pp. 252-254).